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Procès d'un magicien amateur accusé de viols sur 27 enfants

30 septembre 2022, 13:47

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Procès d'un magicien amateur accusé de viols sur 27 enfants

 

Le procès d'un magicien amateur, accusé de viols et agressions sexuelles de 27 enfants, commis pour la plupart entre 2006 et 2017, s'est ouvert vendredi devant la cour d'assises des mineurs d'Ille-et-Vilaine à Rennes.

Cheveux bruns rasés de côté, moustache et bouc, teint pâle, l'accusé a pris place vendredi matin dans le box, face à la trentaine de parties civiles, a constaté un journaliste de l'AFP avant l'ouverture du procès à huis clos.

Agé de 36 ans, l'accusé, un ancien magicien amateur, comparaît pour des faits de «viols incestueux», «viols sur mineur de 15 ans», «agressions sexuelles» et «corruption de mineur» sur 27 enfants, âgés de 3 à 15 ans au moment des faits.

Le procès se tient devant la cour d'assises des mineurs car l'accusé était lui-même mineur à l'époque des premiers faits de viols incestueux sur une cousine et une demi-soeur qui lui sont reprochés.

C'est à partir de 2006 que l'accusé, autoentrepreneur gérant une activité de magie, aurait commencé à se servir de son travail pour se rapprocher d'enfants de son entourage familial et amical.

«C'est un dossier d'une ampleur considérable» avec «une grande problématique de pédophilie», a souligné Me Olivier Pacheu, qui représente deux victimes violées et agressées sexuellement à l'âge de 6 et 11 ans.

Invité notamment pour animer anniversaire, mariages ou pour partager des vacances avec des familles de son entourage amical, l'accusé parvenait «de cette manière à s'intégrer, pour finir par réussir à dormir avec les enfants», a indiqué Me Pacheu.

«A chaque fois que l'occasion se présente il y a des faits qui sont commis», a estimé l'avocat.

Des faits qui ont été commis en Normandie, dans les Deux-Sèvres, en Suisse, souvent au domicile des parents des victimes.

Selon Me Gwendoline Tenier, avocate d'une fille victime de viol à 7 ans et de sa mère, beaucoup de familles "se sentent trahies". Elles ont laissé entrer dans leur vie «cet homme, qui passait pour l'ami de la famille, le bon tonton qui garde les enfants», a-t-elle ajouté.

Selon l'avocate, il y a eu "une sorte d'omerta" dans la mesure où «les enfants n'ont pas parlé, parce qu'on n'ose pas parler entre 6 et 11 ans».

Une première plainte est déposée en 2014, mais l'affaire n'éclate qu'en 2017, quand l'accusé dit vouloir confier à une mère «avoir fait quelque chose» à son enfant. Placé en garde à vue puis en détention provisoire en décembre 2017, il reconnaît la plus grande partie des faits.

Verdict attendu le 21 octobre.