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Îles Salomon: l'interdiction d'accoster des navires étrangers va être levée

5 septembre 2022, 10:58

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Îles Salomon: l'interdiction d'accoster des navires étrangers va être levée

 

Les Îles Salomon vont bientôt de nouveau autoriser l'accostage des navires militaires étrangers chez elles, a annoncé lundi au Parlement le dirigeant de cette nation du Pacifique.

Le Premier ministre Manasseh Sogavare a indiqué que le réexamen de cette interdiction décrétée la semaine dernière avançait «très bien». «Nous ne pensons pas que ce moratoire temporaire va durer longtemps», a-t-il ajouté.

Il y a deux semaines, un navire des garde-côtes américain, qui avait demandé à accoster à Honiara, capitale de l'archipel, avait fini par repartir vers le large, les autorités ayant trop tardé à lui répondre.

Un navire de patrouille britannique avait également fini par quitter les eaux des îles Salomon pour la même raison.

Le bureau de M. Sogavare avait alors confirmé qu'une interdiction d'accoster avait été instaurée pour tous les navires militaires étrangers, le temps de mettre à jour des procédures protocolaires.

Interrogé sur le cas du navire américain, M. Sogavare a affirmé que l'autorisation ne lui avait pas été refusée mais qu'il avait choisi de quitter les eaux des Salomon «avant d'être informé de l'autorisation» d'accoster.

Il a ajouté que cette interdiction "temporaire" avait été décidée après «une augmentation soudaine» des demandes d'accostage des navires militaires aux Salomon.

«Dans de nombreux cas, les demandes sont faites au dernier moment et on s'attend à ce que toutes les demandes soient toujours approuvées», a ajouté M. Sogavare. Or chacune "doit faire l'objet d'une évaluation appropriée, notamment des avantages et des risques pour les Îles Salomon".

Il a déclaré au Parlement que la mise à jour des procédures était presque terminée.

Ces dernières années, M. Sogavare a renforcé les relations de son pays avec la Chine, notamment en signant en avril dernier un vaste accord de sécurité, aux contours flous, avec Pékin.

Nombre de pays occidentaux, et tout particulièrement les Etats-Unis et l'Australie, redoutent que ce pacte ne permette à la Chine d'établir une base militaire dans le pays.