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Horreur à Mare-La-Chaux: double meurtre d’un papa et de sa fille

23 août 2022, 13:00

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Horreur à Mare-La-Chaux: double meurtre d’un papa et de sa fille

Un acte inexplicable pour les proches. Ce qui semblait être un crime suivi d’un suicide est un double meurtre. Un père et sa fille, qui souffre de problèmes mentaux, ont tous deux péri sous des coups de couteau. L’autopsie a entraîné la police sur cette piste.

Revirement de situation, hier soir. On pensait dans un premier temps qu’Amrit Beeharry, 66 ans, s’était automutilé après avoir égorgé sa fille Asha, 31 ans, qui souffrait de troubles mentaux. C’est du moins ce qu’aurai(en)t voulu faire croire le ou les suspects. Mais il s’agirait en fait d’un double meurtre. 

La police de Belle-Mare a été sollicitée hier matin à Mare-La-Chaux. Une fois sur place, les agents, pourtant habitués aux drames, ont découvert avec stupéfaction le corps sans vie de la trentenaire dans une chambre de la maison. Elle présentait des entailles au cou. Le père, lui, a été retrouvé avec du fil électrique autour du cou, contre un barreau, à quelques mètres seulement du cadavre de sa fille, dans la même pièce. Il présentait également des entailles. 

Au départ, la police privilégiait la thèse selon laquelle Amrit Beeharry aurait mortellement agressé sa fille avant de s’ôter la vie. Des éléments du Scene of Crime Office ont récolté des indices pouvant aider à résoudre ce lugubre mystère. Un couteau de cuisine a été retrouvé sur place. L’autopsie pratiquée par le légiste de la police, le Dr Prem Chamane, a attribué le décès d’Asha à une stab wound alors qu’Amrit Beeharry a subi une slash wound entraînant une hémorragie. 

L’enquête s’est alors orientée vers un «foul play». La Criminal Investigation Division de Flacq a entendu plusieurs personnes dans la soirée. L'un des fils, Veeraj Beeharry, 27 ans, a été placé en détention. Il nie son implication dans ce double meurtre.

Les proches d’Amrit Beeharry, eux, contactés avant que la police ne s’oriente vers un double meurtre, n’en reviennent toujours pas. «C’est un choc, un acte inexplicable. Rien ne présageait un tel drame. Amrit était un peu déprimé car le 21 août, cela faisait un an qu’il avait perdu son épouse, décédée des suites de complications de santé. En l’espace de trois ans, Amrit a perdu sa mère et son épouse. La vie était devenue un peu dure mais de là à imaginer qu’il voulait en finir et tuer sa fille, c’est impensable», confie un membre de la famille. D’autres proches, qui vivent à côté d’Amrit, racontent que la relation entre le père et la fille était sans histoire. «Asha souffrait certes de troubles mentaux. Elle se comportait comme une fille de 5 ans mais elle était obéissante. Ils ne se disputaient pas», poursuit un oncle. 

Après cette série de malheurs qui l’ont frappé, le papa avait-il du mal à soutenir ce poids consistant à élever Asha seul, depuis un an ? Difficile pour eux de se prononcer làdessus… Ce qui est sûr, c’est qu’il était un père attentionné, qui accomplissait son devoir. «Elle avait été admise à l’hôpital de Flacq pendant une semaine. Papa-la ti pé al get li, ti pé al kit manzé. Nou ti pé dir pou bizin met li dan enn home akoz laz so papa si ti pé monté, li pa ti pou trop kapav okip li. Mé Amrit ti dir pa bizin gété aster la», confie Jeewonraj, un cousin d’Asha. 

Avant de prendre sa retraite Amrit était chauffeur de taxi. L’un de ses fils a pris la relève. Il a également deux autres fils qui n’habitent pas la même maison. Cette même maison, qui sera désormais hantée par de douloureux souvenirs après de double drame…