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Accident à Pointe-du-Diable: le frère de la victime ne peut croire que l’autobus roulait à la vitesse réglementaire

30 juillet 2022, 12:00

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Accident à Pointe-du-Diable: le frère de la victime ne peut croire que l’autobus roulait à la vitesse réglementaire

Javed Jauferally est choqué par la mort de son frère aîné, Parvez Jauferally, 42 ans. Celui-ci est décédé dans un accident de la route à Pointe-du-Diable, le 17 juillet. Son frère, qui avait quitté Grand-Sable, conduisait un van de couleur blanche, qui se dirigeait vers Bambous-Virieux. C’est en négociant un virage à Pointe-du-Diable que le van est entré en collision avec un autobus individuel, qui sortait de Grand-Port et qui se rendait à Flacq.

«Devant des tels dégâts - et les images nous montrent que le van de mon frère est complètement endommagé -, je ne peux croire que l’autobus roulait à 40 km/heure. Si tel était le cas, le chauffeur aurait pu négocier le virage et mon frère ne serait pas mort aujourd’hui. D’ailleurs avant le tournant, à 200 mètres du lieu de l’accident, il y a l’aménagement d’un Front de mer et tous les panneaux indiquent qu’il faut rouler à 40 km/heure.»

Le chauffeur de l’autobus, un homme de 30 ans, qui habite à Rivière-des-Créoles, répond d’une accusation provisoire d’homicide involontaire. Il a recouvré la liberté contre versement d’une caution.

Javed Jauferally n’a que des éloges pour son frère aîné, qui a perdu la vie dans cet accident. Il nous raconte comment il s’est rendu sur les lieux, sans réaliser immédiatement que c’était son frère, qui en était la victime. «J’étais en compagnie de mon neveu et il y avait une longue file de véhicules. Un ami, qui roulait en sens inverse, m’a croisé et m’a signalé qu’il y avait un accident plus devant et que le van accidenté appartient à un habitant de Grand-Sable. Lorsque nous nous sommes approchés du lieu de l’accident, mon neveu a attiré mon attention en me disant que c’était peut-être mon frère qui était impliqué dans l’accident. C’est en sortant de la voiture pour aller voir ce qui se passait que j’ai aperçu mon frère, étendu sur l’asphalte. Il se tordait de douleur. J’ai alors demandé aux policiers sur place s’ils avaient déjà fait appel à une ambulance du Service d’Aide Médicale d’Urgence. Ils ont acquiescé mais les heures passaient sans qu’aucune ambulance ne vienne.»

Il ajoute qu’un touriste, qui se rendait à Anahita a alors proposé son aide, expliquant qu’il est détenteur d’un certificat en premiers soins. «Voyant dans quel état se trouvait mon frère, il a dit aux policiers qu’il fallait l’emmener en vitesse à l’hôpital car il avait perdu beaucoup de sang. Ce sont les policiers qui ont transporté mon frère dans leur véhicule à l’hôpital Dr Bruno Cheong à Flacq.»

Le blessé a dû subir une intervention chirurgicale, qui a duré plus de six heures car il avait plusieurs fractures. «Fort tard dans la soirée, il a été admis au Intensive Care Unit mais il n’a pas survécu. L’autopsie a révélé qu’il est décédé en raison de ses multiples blessures.»

Il ajoute que son frère est mort le jour de l’anniversaire de leur mère. «Ma mère était très attachée à lui car il était encore célibataire et ils habitent ensemble. D’ailleurs, pour subvenir aux besoins de la famille, à 12 ans, il a arrêté l’école pour travailler. Par la suite, il est devenu chauffeur de poids lourds et assurait le transport des cannes à sucre. Je lui en suis reconnaissant car quelque part, c’est grâce à son ‘sacrifice’ que mes sœurs et moi avons pu poursuivre nos études sans nous préoccuper de la situation financière de la famille.»

Parvez Jauferally n’était pas seul dans le van. Il était accompagné de sa tante de 69 ans et tous deux, qui travaillent comme merciers, allaient faire du porte-à-porte. La sexagénaire a été blessée aussi. «Ma tante a des troubles respiratoires mais elle est en convalescence.» La famille a retenu les services de Me Ashley Manick, avocat.