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Après l'Espagne et le Portugal, la France sous la fournaise

13 juillet 2022, 16:03

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Après l'Espagne et le Portugal, la France sous la fournaise

Après l'Espagne et le Portugal déjà en pleine canicule, la France plongeait à son tour ce mercredi 13 juillet, dans une deuxième vague de chaleur en à peine un mois, avec son corollaire: des feux de forêts dans le sud du pays.

Deux incendies, qui ont provoqué l'évacuation de 6 000 campeurs, avaient déjà ravagé près de 1 700 hectares de pins mercredi matin en Gironde, dans le Sud-Ouest où sept départements ont été placés en vigilance orange canicule.

L'Espagne était, elle, dans sa quasi-totalité en état d'alerte rouge en Andalousie (sud), Estrémadure (sud-ouest) et Galice (nord-ouest) alors que des températures «suffocantes» sont attendues dans l'ensemble du pays, jusqu'à 44 degrés localement, selon l'Aemet, l'agence météorologique nationale.

La canicule y a débuté le week-end dernier et devrait durer au moins jusqu'à dimanche. 43,5°C ont déjà été enregistrés à Ribadavia (Galice, nord-ouest) et 43,9 à Mérida (sud-est).

Au Portugal, un incendie dans la nuit de mardi à mercredi a fait un mort dans la région d'Aveiro (nord), selon les services de secours, fortement mobilisés depuis plusieurs jours. Le centre du pays en proie aux flammes depuis jeudi reste le plus touché par les feux de forêt qui se sont de nouveau embrasés mardi après-midi, attisés par la chaleur et la force du vent.

Mercredi matin, quatre foyers importants mobilisaient plus de 1.500 pompiers dans les communes de Leiria, Pombal et Ourém, situées au confluent des districts de Leiria et Santarém, à un peu plus d'une centaine de kilomètres de Lisbonne.

Sécheresse et vagues de chaleur favorisant ces sinistres sont une conséquence directe du changement climatique selon les scientifiques, les émissions de gaz à effet de serre augmentant à la fois leur intensité, leur durée et leur fréquence.

Clare Nullis, porte-parole de l'Organisation météorologique mondiale à Genève a alerté ces derniers jours sur une situation critique de «sols très, très secs» et sur l'impact des températures sur les glaciers des Alpes. «C'est une très mauvaise saison pour les glaciers», a-t-elle insisté, un peu plus d'une semaine après l'effondrement en Italie le 3 juillet d'un énorme bloc du glacier de la Marmolada, fragilisé par le réchauffement climatique, qui a fait onze morts.

35°, nouvelle norme

Comme la péninsule ibérique, la France fait face - depuis lundi - à une vague de chaleur pour la seconde fois en un mois, illustration de ce changement climatique qui va causer des étés «de plus en plus chauds, où 35 degrés sera la norme», selon Météo-France

Deux incendies, alimentés «par une végétation sèche, notamment les sous-bois» selon la préfecture, ont ravagé depuis mardi après-midi 1 700 hectares de pins dans la région de Bordeaux (sud-ouest).

Le plus important a détruit 1 000 hectares de pins près de Landiras, à une quarantaine de kilomètres de Bordeaux, selon la préfecture.

Et près du site touristique de la Dune du Pilat, la plus haute d'Europe, située sur le Bassin d'Arcachon, quelque 6 000 campeurs ont été évacués à titre préventif dans la nuit de mardi à mercredi en raison d'un autre feu, qui a consumé quelque 700 hectares de vieux pins, selon un responsable des pompiers.

Selon les pompiers, il n'était «pas du tout fixé» mercredi.

L'épisode de forte chaleur devrait se prolonger dans l'Hexaone au moins jusqu'en début de semaine prochaine. Météo France s'attend à un épisode d'une durée «de huit à dix jours», avec un pic probablement «entre samedi et mardi» 19 juillet. Dès mercredi, les maximales pourraient être comprises entre 36 et 38 degrés et même jusqu'à 39 degrés dans le Sud-ouest.

Les températures élevées devraient ensuite se propager à d'autres parties d'Europe occidentale ou centrale.

Au Royaume-Uni, l'agence météo (Met Office) a émis une alerte orange avant une vague de «chaleur extrême» à partir de dimanche avec des températures pouvant dépasser les 35 degrés.

Les Britanniques ont aussi été appelés par leurs compagnies des eaux à économiser chaque goutte, notamment en ne faisant chauffer que la quantité strictement nécessaire pour leur tasse de thé.