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Nos amis les bêtes: «Maurichiens» et «Maurichats» cherchent familles aimantes

18 juin 2022, 16:00

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Nos amis les bêtes: «Maurichiens» et «Maurichats» cherchent familles aimantes

Une famille pour la vie, c’est le vœux de centaines voire de milliers de chats et chiens à Maurice. En effet, depuis quelque temps, les adoptions de ces animaux domestiques surtout ceux qu’on appelle plus communément «maurichiens» et «maurichats» sont de plus en plus difficiles. Les secouristes, sanctuaires ou associations sont débordés. Vanisha Mohur, plus connue comme Pretty Sachi sur les réseaux sociaux, peut en témoigner. Elle révèle que tous les jours, le nombre de chiens et chats qui ont été sauvés dans les rues ou autres est bien plus élevé que celui des adoptions. «Donc on se retrouve avec un nombre élevé d’animaux innocents qui souvent ne trouveront jamais de famille.»

Et lorsque ces derniers ne trouvent pas de famille, ils restent souvent avec les secouristes comme Vanisha Mohur. Ce qui pose problème car «si on doit garder un nombre élevé d’animaux, on ne pourra pas en sauver d’autres». Un problème auquel fait également face Paws Maurice. La secrétaire du comité, Sabrina Joyekurrun, peut en témoigner.

Mais pourquoi donc les adoptions deviennent-elles aussi difficiles ? Selon nos interlocutrices, il y a plusieurs raisons mais la plus courante ces derniers temps est malheureusement la cherté de la vie. «Il y a des gens qui souhaitent adopter mais qui disent ne pas pouvoir le faire parce que la nourriture pour chiens et chats a vraiment augmenté. Et qu’ils ne trouveront pas les moyens pour les autres frais», explique Vanisha Mohur.

Sabrina Joyekurrun ajoute que les confinements ont aussi joué un rôle qui a mené à cette situation. «Avec les confinements, il y a des propriétaires qui n’ont pas pu faire stériliser leurs animaux et les «strays» aussi ont augmenté, donc le nombre d’animaux est plus élevé et plus difficile à faire adopter. Le confinement a freiné les adoptions de chiots et de chatons qui, malheureusement après les restrictions, ont grandi et n’intéressent plus les gens.»

Et il y a aussi un point très malheureux, explique-t-on : l’achat et la vente d’animaux de race. Vanisha Mohur explique que depuis des années elle se bat contre cela. «C’est injuste que tant d’animaux meurent sur la rue alors que les éleveurs poussent comme des champignons. En plus, souvent nous devons secourir les chiens importés d’éleveurs pour maltraitance.»

Elle explique que malheureusement, beaucoup de Mauriciens préfèrent les chiens et les chats de race au détriment de ceux que l’on considère «normaux». Sabrina Joyekurrun abonde dans le même sens, tout en affirmant que l’on ne peut pas empêcher une personne d’acheter un animal. «Mais l’on espère que la conscientisation sera au rendez-vous. Par exemple en ce moment, beaucoup de stars internationales adoptent des chiens ou des chats dans des refuges. Peut-être que cela pourrait inspirer certains à Maurice à venir dans les sanctuaires, entre autres, pour trouver en un animal secouru, le meilleur ami rêvé.»