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C1: finale de rêve Liverpool-Real Madrid, fête et ferveur à Paris

28 mai 2022, 21:36

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C1: finale de rêve Liverpool-Real Madrid, fête et ferveur à Paris

Les grands clubs sont éternels, et l'affiche Liverpool-Real Madrid offre une magnifique finale de Ligue des champions samedi (21h00) au Stade de France, à Saint-Denis, sous la ferveur de supporters venus en masse soutenir leur équipe dans une ambiance festive.

Karim Benzema contre Sadio Mané, Carlo Ancelotti face à Jürgen Klopp, la revanche de Mohamed Salah, des dizaines de milliers de fans dans la capitale française: tout est prêt pour "le match le plus important du football mondial", comme le dit l'entraîneur italien du Real.

La "Maison Blanche" peut allonger son incroyable record avec un 14e trophée, et les "Reds" en conquérir un septième et rejoindre l'AC Milan au deuxième rang des géants européens.

Liverpool-Real devient la première affiche jouée trois fois en finale de C1, mais ce classique est furieusement moderne: il permettra d'éclaircir le duel pour le Ballon d'Or entre Karim Benzema et Sadio Mané.

Pour remporter ce prestigieux prix, qui sera décerné en octobre, Benzema fera figure d'immense favori en cas de sacre européen samedi. «S'il a ce titre-là en plus, cela ne peut qu'aller dans le bon sens» pour le Ballon d'Or, a résumé samedi le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps.

"Benz", qui sera capitaineau coup d'envoi, a sublimé le Real cette saison en C1, avec 15 réalisations, décrochant aussi le 35e titre de champion d'Espagne des Madrilènes et la Supercoupe d'Espagne. C'est "le joueur le plus sous-estimé de l'histoire" a lancé le président de l'UEFA Aleksander Ceferin, interrogé par l'AFP.

Mané, lui, a manqué la Premier League d'un point, devancé par Manchester City, mais il a remporté les deux coupes nationales en Angleterre.

L'attaquant a aussi guidé le Sénégal vers sa première Coupe d'Afrique des nations, en février, contre l'Égypte de son partenaire Mohamed Salah.

Ce dernier, autre candidat au Ballon d'Or, avait dû abandonner la précédente finale face au Real à Kiev en 2018, blessé après une intervention musclée de Sergio Ramos.

Une belle plus qu'une revanche 

 

«Je suis très motivé, motivé à bloc, prévient Salah, après ce qui s'est passé avec Madrid la dernière fois. C'était le pire moment de ma carrière.»

Plutôt qu'une revanche, il s'agit d'une belle, puisque Liverpool avait gagné la première finale, en 1981 (1-0), au Parc des Princes, à une époque où le Stade de France, construit pour le Mondial-1998, n'existait pas.

Ce titre est resté dans les mémoires des fans de Liverpool, qui ont déferlé sur Paris où on n'avait pas vu tant de supporters de football depuis l'Euro-2016.

En tout, 6 800 policiers, gendarmes et pompiers ont été mobilisés par la Préfecture de police de Paris pour assurer la sécurité du match, avec un œil sur les milliers de fans des "Reds" venus sans billets, un chiffre qui pourrait atteindre 30.000 à 40.000 supporters.

Samedi, une vague rouge a déferlé sur la "fan zone" réservé aux supporters de Liverpool, du côté du cours de Vincennes, dans l'est de Paris, où sont prévus des concerts et des écrans géants pour suivre le match.

Le tout dans une ambiance pour l'instant bon enfant. Les forces de l'ordre ont procédé à une dizaine d'interpellations pour des délits mineurs comme la vente à la sauvette, a indiqué dans l'après-midi la Préfecture de police.

«Du soleil, des bières fraîches, tous nos amis autour, un grand écran sympa: qu'est-ce qu'on peut vouloir de plus? Merci Paris pour l'accueil chaleureux!», lâche dans un sourire Henry Coyle, 52 ans, venu de Belfast.

«Nous avons pris tout Paris!», renchérit Rohan Sood, 22 ans, arrivé jeudi de Londres avec un groupe d'amis et qui se dit transporté par «l'ambiance folle».

Les Madrilènes, eux, se sont massés dans une autre "fan zone" à Saint-Denis, où certains supporters vêtus de blanc dansaient au rythme de chansons pop Latino.

«Je suis très tranquille, je pense qu'on va gagner, le Real Madrid a beaucoup de chance», a expliqué, confiant, Mariano Brasal, 66 ans, boulanger retraité, venu assister au match avec son fils.

Duel Ancelotti-Klopp 

La finale offre aussi un superbe duel d'entraîneurs.

Deux fois finaliste malheureux, avec Dortmund en 2013 et Liverpool en 2018, l'Allemand Jürgen Klopp a appris à gagner l'année suivante.

Sur l'autre banc, le "Mister" italien Carlo Ancelotti, qui dirige ses hommes d'un mouvement de sourcil, est un grand spécialiste de l'épreuve, qu'il a déjà remportée trois fois comme entraîneur, avec l'AC Milan (2003, 2007) et lors d'un premier passage à Madrid (2014).

Pourtant, Liverpool lui rappelle aussi un mauvais souvenir: en 2005, son Milan menait 3-0 en finale avant d'être remonté en six minutes par les Reds et de s'incliner aux tirs au but (3-3 a.p., 3 t.a.b. à 2).

Mais cette saison, c'est bien le Real de "Carletto" qui s'est spécialisé dans les remontées fantastiques. Avalé le PSG (0-1, 3-1), bousculé Chelsea (3-1, 2-3 a.p.), renversé Manchester City (3-4, 3-1 a.p.) !

Le technicien italien a d'ailleurs reconduit son onze attendu, avec son indéboulonnable trio du milieu, composé de Luka Modric, Toni Kroos et Casemiro, selon la composition communiquée par le club.

Tous prêts pour réécrire un nouveau scénario échevelé, qui ferait entrer cette finale vraiment dans l'histoire.