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Première conférence internationale de chirurgie en octobre

28 mai 2022, 16:36

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Première conférence internationale de chirurgie en octobre

A peine présentée vendredi soir à l’hôtel Hilton que l’association de chirurgie mini-invasive - Minimally Invasive Surgery Association (MISA), présidée par le Dr Faisal Abbasakoor, consultant général en chirurgie et chirurgien colorectal, a déjà établi son calendrier d’activités. Ainsi, la MISA organisera sa première conférence internationale de chirurgie en octobre et il est plus que probable qu’à cette occasion, elle présente le premier journal scientifique de médecine mauricien. On fait le point avec le Dr Abbasakoor.

L'exécutif et les membres fondateurs de la MISA

La MISA regroupe les chirurgiens des secteurs privés et publics et si elle a pris l’appellation spécifique de chirurgie mini-invasive, a déclaré le Dr Abbasakoor qu’on ne présente plus, c’est parce que la chirurgie générale s’oriente de plus en plus vers cette forme spécialisée de chirurgie dans l’optique d’obtenir les mêmes résultats qu’en chirurgie générale mais avec moins de souffrances pour les patients et une convalescence plus rapide. «Mais ce type de chirurgie spécifique doit venir d’un groupe de spécialistes qualifiés. Par conséquent, l’objectif principal de la MISA est de s’assurer qu’il y ait un niveau standard de soins médicaux, un niveau standard de compétences. Et du fait que nos chirurgiens viennent de tous les coins du monde, il est important d’uniformiser le niveau de pratique car nous devons faire preuve de confiance et obtenir de bons résultats, qui doivent être du même niveau que dans ceux du reste du monde

Un autre objectif de la MISA, a dit le Dr Abbasakoor, c’est d’établir des liens avec des instances internationales, principalement en Europe et aux Etats-Unis afin d’avoir des échanges et des parrainages permettant aux chirurgiens mauriciens d’aller se perfectionner et se former davantage à l’étranger. Tout comme il sera possible pour d’éminents professeurs étrangers avec qui ces liens ont été établis de venir assurer des formations dans les salles d’opération à Maurice et d’animer des Master Classes. «Mais pour réaliser tout cela, il est nécessaire d’avoir une plateforme officielle, tout en s’assurant que la qualité et la sécurité soient maintenues.» 

Hormis les chirurgiens orthopédiques et gynécologiques qui ont déjà leur association, tous les autres chirurgiens ont été invités par courrier à rejoindre la MISA. Le Dr Abbassakoor ne veut pas en faire une association fermée puisqu’il a aussi invité les médecins et paramédicaux à rejoindre la MISA.

La première activité de la MISA aura lieu en octobre et il s’agit d’une conférence internationale de chirurgie mais avec une touche mauricienne «car nous avons une culture et des particularités qui nous sont propres. Nous inviterons des professeurs et des conférenciers internationaux à venir partager leurs expertises. Il ne faut pas oublier qu’à Maurice, les chirurgiens n’auront jamais le même volume de cas que dans un grand pays et c’est toujours bien d’avoir des experts, qui traitent de milliers de cas, de venir exprimer leurs opinions. Donc, il y aura comme intervenants un mélange de conférenciers internationaux, d’experts locaux et nous espérons pour l’occasion lancer le premier journal scientifique médical et bien que ce sera probablement un journal scientifique de chirurgie, nous attendons les contributions des médecins engagés dans tous les domaines de la santé». Un tel journal scientifique sera, selon lui, le meilleur moyen de partager et d’encourager les discussions sur les cas intéressants, rares et compliqués qu’ils rencontrent dans leur pratique quotidienne comme ils en rencontraient à l’étranger.

Le Dr Abbasakoor trouve fascinant qu’une petite île comme Maurice, qui n’est qu’un point dans l’océan indien, dispose d’un tel niveau de soins médicaux et d’expertise. «Je crois que ceci est le résultat de ce qu’ont fait nos mentors à Maurice et c’est aussi leur héritage car lorsque nous regardons dans les livres d’histoires d’il y a un siècle, c’est incroyable de voir comment des chirurgiens comme Yves Cantin, par exemple, se démarquaient. Quand on voit comment ils opéraient, on ne peut que les féliciter. Dans un sens, nous sommes en train de bâtir sur les bases qu’ils ont jetées», a-t-il dit en précisant que son rôle sera de superviser tout cela, de veiller à ce que tous les objectifs de l’association soient atteints et de faire en sorte que le dynamisme du départ demeure.

La MISA a pour secrétaire le chirurgien Pravish Rai Sookha et pour trésorier le chirurgien Ganessen Chinien.