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Daniel Saramandif: «Au lieu de Londres ou Singapour, venez à Madagascar»

24 mai 2022, 13:12

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Daniel Saramandif: «Au lieu de Londres ou Singapour, venez à Madagascar»

Le président de l’Association des professionnels du tourisme est, depuis le 14 mai, le nouveau conseiller au ministère de tutelle dans la Grande île. Il prépare un plan d’action visant à accroître le nombre de visiteurs, dont des Mauriciens.

Quelles sont vos nouvelles responsabilités en tant que conseiller du ministère du Tourisme à Madagascar ?
Je viens d’être nommé par le ministère et j’occupe en parallèle mes fonctions de président de l’Association des professionnels du tourisme à Maurice. À Madagascar, ma mission consiste à élaborer un master plan pour redynamiser ce secteur dans la Grande île, de par notre expérience mauricienne. Depuis 2019, Madagascar accueille entre 300 000 et 350 000 touristes annuellement. Comme pour Maurice, la plupart des touristes sont d’origine française. À Nosy Be, on compte également des Italiens. Des Allemands aussi commencent à s’y rendre. Maintenant, on aura plus de visibilité. D’ailleurs, c’est pour cela que l’État a fait du tourisme une de ses priorités en termes de développement. Madagascar est un grand pays avec une diversité de prestations touristiques. À l’exemple de sa faune et sa flore, comme les Tsingy rouges d’Irodo, au nord de ce pays, un site unique au monde, entre autres.

Parlez-nous des stratégies qui seront déployées.
En septembre, nous allons organiser le Fam Trip. Il s’agit d’une grande exposition mobilisant 300 à 400 tour-opérateurs du monde entier pour faire connaître Madagascar. Comme je connais le gouvernement malgache depuis longtemps, je compte œuvrer pour le développement touristique malgache internationalement, de par mon expérience dans ce milieu.

Pourquoi ne pas encourager les Mauriciens à découvrir cette île ? Actuellement, nous avons quatre vols hebdomadaires sur cette destination. On négocie pour que les vols partent directement sur Nosy Be. La sécurité a été renforcée. Avec nos séances de travail, nous envisageons de mettre la police du tourisme sur pied. Parallèlement, on parlait des îles Vanille à l’époque, quoique ce concept n’ait pas trop marché. Mon rôle sera de revoir cela et surtout de prendre en considération les habitudes des voyageurs long-courriers. Par exemple, au lieu d’aller à Londres ou Singapour, entre autres pays, les Mauriciens peuvent très bien venir à Madagascar.

: Les Tsingy rouges, à Irodo, au nord de Madagascar.

Quel est le nouvel objectif en termes de nombre de touristes ?
Si tout se passe bien, pour cette année, nous allons cibler de 500 000 à 600 000 visiteurs. Nous sommes en train de tout faire raisonnablement, sans se bousculer et en lien avec la mise en place des stratégies nécessaires. D’ailleurs, le gouvernement malgache est en train d’ouvrir les lignes aériennes. Des négociations sont en cours pour Qatar Airlines, notamment. D’ici deux semaines, la stratégie sera finalisée.

Quid des autres actions à entreprendre ?
À côté du nouvel aéroport de Tana, on trouve l’ancien hôtel de Madagascar pour la francophonie. L’établissement, un 5-étoiles, appartient à l’État. Désormais, le gouvernement veut confier la gestion, pourquoi pas, à un groupe mauricien ou autre. Comme celui-ci est situé à côté de l’aéroport, cela peut devenir un business hotel. On peut également élaborer des partenariats privés. Les croisières dans l’océan Indien sont parallèlement un marché touristique à capter. On va davantage développer cet axe sur Tamatave et Diego. Les touristes venant à Maurice peuvent aussi faire un petit détour par la Grande île pour deux jours, avant de reprendre leur vol de retour. Le mot d’ordre est de rebooster le tourisme malgache avec l’expertise mauricienne.