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Partenariat éventuel MTC/MTCSL–People’s Turf Plc: la MTCSL refuse !

20 mai 2022, 10:38

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Partenariat éventuel MTC/MTCSL–People’s Turf Plc: la MTCSL refuse !

Un éventuel partenariat entre l’organisateur de courses historique qu’est le Mauritius Turf Club (MTC), et désormais sa subsidiaire, la Mauritius Turf Club Sports and Leisure (MTCSL), avec la nouvelle venue, la People’s Turf Plc, a reçu une fin de non-recevoir de la part des dirigeants de la MTCSL. Cette proposition, venant de quelques employés de la MTCSL, avait été mise à l’agenda du board de la subsidiaire hier. Une démission collective des dirigeants du MTC et de la MTCSL seraient envisagée si une entité autre que la MTCSL devait avoir l’usage exclusif du Champ-deMars, ainsi que la licence de Horse Racing Organiser.

Aucun éclairci à l’horizon. Le MTC est toujours dans le flou concernant son avenir bien que l’ancien président Jean-Michel Giraud, apparemment jugé persona non grata par l’État, ait décidé de se retirer. À ce jour, soit une semaine après avoir fait la demande de bail du Champ-de-Mars, le MTC n’a, ne serait-ce, reçu un accusé de réception de la part du ministère du Logement et des Terres.

Entre-temps, l’angoisse n’a pas baissé d’un iota parmi les employés. Si bien que certains, à l’issue d’une réunion avec le management de la MTCSL avant-hier, ont proposé un partenariat avec la People’s Turf Plc. En jeu : leur salaire. La People’s Turf Plc, dont le Chief Executive Officer est Khulwant Ubheeram, aurait, faut-il le rappeler, déjà formulé une demande au ministère concerné pour utiliser l’hippodrome du Champ-de-Mars

Et comme la réponse du ministère se fait toujours attendre – à la fois par la MTCSL et la People’s Turf Plc –, certains à la MTCSL sont d’avis que «quelque chose est en préparation». Mais encore ! «La lenteur» du ministère concerné est décriée par plusieurs membres. Car, s’inquiètent-ils, il «faudra ensuite aller chercher la licence à la GRA» et, surtout, «aller quémander un emprunt auprès des banques». «Le temps va faire défaut», se désole-t-on.

Un ancien administrateur du MTC va plus loin en affirmant que tout est actuellement orchestré pour mettre le duo MTC/MTCSL au «pied du mur». Surtout «au niveau de sa relation avec les employés» dont le salaire devra être honoré dans «quelques jours».

À ce sujet, la directive du MTC aux écuries selon laquelle les salaires des palefreniers passeraient dorénavant sous la responsabilité des écuries n’a pas été bien accueillie. À l’heure actuelle, ni le MTC et encore moins les écuries ne sont disposés à honorer cette dette qui arrive à échéance ce mois-ci.

La fin du MTC ?

Même si aucune demande officielle de partenariat de la part de la People’s Turf Plc n’a été reçue – celle-ci n’a pas non plus de licence – les dirigeants de la MTCSL, dont le chairman Paul-France Tennant, a formellement refusé cette proposition.

Si certains employés, ainsi que certains membres d’écuries, jugent «inévitable» une association avec la People’s Turf Plc si d’aventure elle obtient l’usage exclusive du Champde-Mars, d’autres, en revanche, rechignent à s’associer avec des «néophytes et des inconnus».

«Croient-ils qu’on va leur louer nos infrastructures comme si de rien n’était ?» La démission en masse des administrateurs du MTC, ainsi que de la MTCSL, serait, selon nos renseignements, une possibilité, si l’État favorise une autre entité «aux dépens d’un organisateur de courses vieux de 200 ans»

Quelles sont les raisons qui pourraient expliquer le choix en faveur de la People’s Turf Plc ? Une source au sein du nouvel arrivant nous explique que la MTCSL ne passera pas le test de solvabilité. Et que la People’s Turf Plc a, elle, les moyens financiers «adéquats» pour être éligible.

En revanche, l’opinion d’un entraîneur diverge. Il estime que la MTCSL peut réussir son test de solvabilité si elle obtient d’abord sa licence de la GRA. Avec le sésame en main, la MTCSL pourra être crédible auprès des banques en vue d’un emprunt. Le cash flow devrait être rétabli dans l’avènement d’une reprise des activités, «même à huis clos».

Qui sera l’organisateur de courses pour la saison 2022 ? Les rumeurs courent plus vite que les chevaux au Champ-de-Mars mais on devrait vite être fixé car le Premier ministre aurait pris personnellement le dossier en main