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Arrestation d’un officier: les garde-côtes, enfants pauvres de la police

1 mai 2022, 12:55

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Arrestation d’un officier: les garde-côtes, enfants pauvres de la police

Lors des troubles qui ont récemment secoué des localités du pays le week-end dernier, un constable de la National Coast Guard (NCG) a été accusé d’avoir brandi un sabre sur un de ses confrères policiers en service ce soir-là à Cité Mangalkan. Alors que le jeune garde-côte a été suspendu de ses fonctions et traduit en justice, plusieurs de ses collègues parlent de frustrations, voire de mal-être, qui ont mené à ce fâcheux incident. «Mo pa ti la mo pa kapav dir ki li ti ek enn sab vreman. Li pa bon seki linn fer si linn fer li mé selman nou bann gardkot nou ena fristrasion dan nou», explique un garde-côte, qui dit connaître celui qui a été arrêté.

Lui et d’autres membres de la NCG, à qui nous avons parlé, se considèrent comme les enfants pauvres de la force policière. «On dirait qu’on nous punit d’être garde-côte.» Ces derniers déclarent qu’ils travaillent dans des circonstances extrêmement difficiles et avec un manque d’équipements dont le public n’a même pas idée. Sans compter un salaire qui est loin d’être satisfaisant. «En comparaison avec les autres départements de la police, nou travay plis. Parfoi 72 zer non-stop. Pourtan nou baz rest parey, Rs 18 300. Nou gagn zis bann ti allowance. Ena foi nou travay kat zour a suiv tou…» Quand ils vont travailler sur les îles avoisinantes, s’ils étaient bien traités, ce serait acceptable, disent-ils.

Mais tel n’est pas le cas. «Kan nou al lor zil, nou res dan bann bikok invivab ek san lizienn. On ne peut ni dormir ou se détendre deux minutes. Les cuisines sont insalubres, il y a toutes sortes d’insectes et même des rats dans nos cuisines.» Pour nos interlocuteurs, il ne s’agit pas de se plaindre ou de dire que c’est la raison pour laquelle un garde-côte s’est montré violent, mais il ne faut pas oublier, disentils, dans quelle situation ils travaillent alors que leurs confrères «se la coulent douce dans les stations». Le niveau de frustration monte alors d’un cran. «Zot pé dir kostgard laont pou lafors polisier, me enn minit zot pa ti pou kapav travay dan sitiasion kot nou travay.»

Par rapport à ces plaintes des garde-côtes sur leurs conditions de travail, l’ins- pecteur Shiva Coothen de la cellule de communication de la police maintient qu’ils sont bien traités..