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Sous-variant XE: pas de panique

9 avril 2022, 14:00

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Sous-variant XE: pas de panique

Telles les marques de téléphone portables, le Covid-19 revient, avec de nouveaux modèles. Le dernier en date s’est approprié un nom presque technologique : XE. Depuis quelques semaines, le XE est présenté un peu partout est entouré d’un sinistre mystère. Qu’en est-il réellement ? 

Tout d’abord, pas de panique. Le XE est un sous-variant de l’Omicron, qui est le résultat d’une fusion entre deux précédents virus existants : l’Omicron original et la sous-lignée BA.2. «On trouve de plus en plus de ces virus recombinants. On parle du XE, mais ils existent de XA à XS», avance Houriiyah Tegally, bio-informaticienne. Toutes ces lignées sont des recombinaisons de virus qui circulaient déjà. L’attention a été focalisée sur le XE car il a été découvert en Angleterre alors que les autres circulent dans les autres continents. 

La fusion des virus, avance la scientifique, est un processus normal. Cela arrive lorsque plusieurs «versions» du même virus circulent en même temps. Donc, les personnes peuvent être infectées par deux différentes sous-lignées, ce qui crée un terrain propice à la recombinaison des deux virus. «Cela a toujours existé, mais en ce moment, nous en détectons plus car il y a plus de variants», dit Houriiyah Tegally. Par exemple, le XF est une fusion du delta et de l’Omicron. Qui dit plus de variants dit donc plus de possibilités de recombinaison. Par la suite, ces virus fusionnés s’associent de nouveau entre eux, ouvrant la porte à un nombre infini de possibilités. 

Mais parmi ces nouvelles souslignées, est-ce qu’il pourrait y avoir un nouveau variant of concern ? Rien n’est impossible, soupire la bio-informaticienne. Par exemple, l’Omicron, qui est connu pour occasionner des symptômes légers, peut se recombiner et connaître une mutation qui modifie ses propriétés. Cependant, elle précise que recombinaison ou pas, cette possibilité a toujours existé car les virus, de nature, mutent à la transmission. L’effet de la fusion est similaire. 

Pour le moment, les propriétés de ces virus fusionnés n’ont pas été clairement définies, mais il a été noté qu’ils sont légèrement plus contagieux que le BA.2, qui était lui-même plus contagieux que la version initiale de l’Omicron. Et la bonne nouvelle est qu’il est toujours possible de se protéger en portant le masque correctement, en maintenant les gestes barrières et en s’assurant que la vaccination est à jour.