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Droits humains des LGBT: deux mineurs dénoncent leurs parents pour violence

12 février 2022, 16:00

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Droits humains des LGBT: deux mineurs dénoncent leurs parents pour violence

Deux filles mineures subissent des violences de leurs parents, qui ne sont pas d’accord avec leur orientation sexuelle. Elles s’identifient comme lesbiennes et leurs parents ne l’acceptent pas. L’une d’elles, âgée de 15 ans, a contacté la Young Queer Alliance (YQA) pour dénoncer leur calvaire. À son tour, cette organisation a écrit au ministère des droits de l’Enfant pour dénoncer ces abus.

Une des victimes, qui vit dans un village du sud, allègue à la YQA qu’elle a été battue par son père. La mère de sa petite amie a menacé celle-ci d’alerter la Child Development Unit (CDU) par rapport à son comportement. Les deux jeunes filles seraient prises à partie par leurs parents respectifs. Elles n’ont qu’une envie, fuir cette violence et de ce fait, quitter le toit familial. Elles sont tellement désespérées qu’elles ont confié à la YQA qu’elles pensent au suicide.

Selon le YQA, les deux adolescentes seraient victimes de harcèlement, d’abus, de discrimination et de violence domestique de la part de leurs parents, qui refusent leur orientation sexuelle. Ces actes sont contraires aux droits de l’homme et aux nouvelles lois promulguées. En effet, la nouvelle Children’s Act de 2021 prévoit tout un arsenal de mesures légales pour agir contre ces cas de maltraitance et de violences physiques envers les enfants. Le fait que les deux filles soient mineures, le Children’s Act s’applique à elles et doit les protéger. L’organisation non gouvernementale souhaite l’intervention du ministère de tutelle et des institutions, qui ont le mandat d’agir sous la législation mauricienne.

L’express a contacté l’Ombudsman for Children, Rita Vencatasawmy, pour obtenir une réaction. Elle confirme avoir été alertée à propos de ce cas par la YQA. «Nous avons suivi les procédures en informant la police et la (CDU). Jusqu’ici, nous avons tenté de contacter les enfants, en vain», a souligné Rita Vencatasawmy. Cette dernière a fait ressortir que les acteurs concernés feront le nécessaire pour protéger ces mineures.

Pour rappel, l’article 2 de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant fait provision pour le droit à ne pas être discriminé, de quelque façon que ce soit. Cela comprend notamment le droit de ne pas subir de discrimination en raison de son orientation sexuelle ou de son identité du genre.