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Chagos: après les timbres, Maurice veut interdire les pièces de monnaie britanniques
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Chagos: après les timbres, Maurice veut interdire les pièces de monnaie britanniques
L’offensive mauricienne se poursuit pour affirmer la souveraineté de Maurice sur l’archipel des Chagos. Maurice a fait servir du papier timbré à Pobjoy, une société britannique qui fabrique des pièces de monnaie qui sont utilisées dans le Bristih Indian Ocean Territory (BIOT). Ces pièces de monnaie qui d’un côté sont frappées de l’effigie de la reine, portent sur l’autre face, l’image d’espèces endémiques de l’archipel.
C’est ce que rapporte le quotidien britannique The Guardian dans un article en ligne daté du jeudi 10 février et signé des deux envoyés spéciaux dans l’océan Indien. Ils sont à bord du Bleu de Nîmes, le yacht qui vogue vers le nord des Chagos avec à son bord la délégation dirigée par l’ambassadeur Jagdish Koonjul, le représentant permanent de Maurice aux Nations unies.
Dans un courrier formel, l’Attorney General, Maneesh Gobin a, selon The Guardian, menacé Pobjoy de poursuites parce qu’en fabriquant ces pièces de monnaie, l’entreprise est en violation des lois internationales, ainsi que du Code pénal mauricien. La loi prévoit une amende allant jusqu’à Rs 5 millions et une peine d’emprisonnement ne dépassant pas 10 ans pour ce type de délit.
Ces pièces de monnaie, qui sont légalement reconnues au BIOT, ont été fabriquées avec l’autorisation des autorités britanniques. Sauf qu’en février 2019, la Cour de justice internationale de La Haye a, dans un avis consultatif, demandé aux Britanniques de mettre fin à leur occupation des Chagos et de restituer l’archipel à Maurice.
La même année, en mai 2019, l’assemblée générale des Nations unies a voté une résolution donnant un délai de six mois aux Britanniques pour quitter les Chagos. Un délai ignoré par les Britanniques.
La démarche de l’Attorney General intervient dans le sillage de l’interdiction émise par l’Union Postale Universelle en août 2021, d’utiliser des timbres britanniques dans le BIOT.
Sollicité pour confirmer cette démarche, Maneesh Gobin a fait savoir qu’il ne souhaitait pas commenter cette affaire.
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