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Vaccins: les experts déconseillent une quatrième dose

16 janvier 2022, 11:00

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Vaccins: les experts déconseillent une quatrième dose

Dépendant de l’évolution de la pandémie, il est probable que la vaccination devienne obligatoire tous les six mois... C’est ce que le ministre de la Santé, le Dr Kailesh Jagutpal, a fait savoir lors d’une conférence de presse jeudi. Mais la vaccination récurrente contre une maladie comporte pas mal de risques. 

Marco Cavaleri, chef du département de vaccination de l’Agence européenne des médicaments, a mis en garde contre une quatrième dose après que plusieurs pays pensent se tourner vers ce mode de protection. «Le danger hypothétique de donner des boosters chaque quatre mois est la surcharge et la fatigue du système immunitaire de la population», a-t-il mis déclaré. Que voulait-il dire ? Le Dr Shameem Jaumdally, virologue, avance d’emblée que la vaccination avec un vaccin reconnu par les instances internationales confère une protection de plus de 15 mois contre les formes graves de la maladie. La vaccination récurrente est donc superflue. Mais audelà de ça, il y a un autre danger. 

Risques 

Le système immunitaire a une fonction : combattre les organismes étrangers qui attaquent le corps. Sur la vaccination contre la même maladie à répétition, le virologue est catégorique : cela affaiblira le système immunitaire. «Avec de multiples vaccins contre une seule maladie dans un laps de temps si court, le système immunitaire sera habitué à combattre une seule maladie, et donc, sera bien plus vulnérable aux autres infections. Il reconnaîtra moins les autres virus et bactéries», met-il en garde. Dans la foulée, il précise que faire plusieurs différents vaccins contre différentes maladies, ou encore, les vaccins récurrents annuels comme celui de la grippe, n’ont pas le même effet. «Si l’on fait plusieurs vaccins contre différents organismes, toutes les parties du système immunitaire sont activées et pourront reconnaître une panoplie de corps étrangers. Le danger est réellement dans la vaccination contre un seul virus dans un court laps de temps», réitère-t-il. Et le vaccin annuel contre la grippe ? Pas de danger car chaque année, le virus mute, et le vaccin annuel est développé selon les mutants en circulation. De plus, le laps de temps entre les vaccins est long. 

Quelle est donc la solution ? Le virologue estime qu’avant tout, il faut que le booster soit inoculé en priorité à ceux qui ont reçu le Sinopharm ou le Covaxin, car après quelques mois, ils sont considérés comme nonvaccinés, vu le faible niveau de protection résiduel. «Il faut aussi sélectionner les personnes vulnérables. Il est désormais facile de le déterminer par rapport aux données d’hospitalisation et de décès de la deuxième vague. Avec une compilation, il sera simple de savoir quelle catégorie de la population a un système immunitaire faible.» De cette manière, les hospitalisations dans cette catégorie immuno-compromise baissera et la pression sur le système de santé ne sera pas forte tout en maintenant le système immunitaire de la population. Et même eux, met-il en garde, ne doivent pas se faire vacciner tous les six mois car leur système aussi sera habitué à une seule maladie alors qu’ils ont besoin de plus de protection qu’une personne en bonne santé contre d’autres infections aussi. «De toute façon, il n’y a pas d’études sur la quatrième dose pour le moment.»