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Avions et bateaux: voyage au pays de l’insolite

9 janvier 2022, 17:00

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Avions et bateaux: voyage au pays de l’insolite

Surprenante, troublante découverte en ce 1er janvier. Après l’atterrissage d’un avion d’Air Mauritius en provenance de Madagascar, un bébé est retrouvé dans une poubelle des toilettes. Une Malgache de 20 ans, soupçonnée de lui avoir donné naissance, est arrêtée. Une situation qui fait se demander tout ce qui est détecté d’insolite dans les avions et paquebots après le passage des voyageurs. Quelles sont leurs frasques ? Tour de piste.

En avion comme sur des paquebots, la croisière ne s’amuse pas toujours. Car le comportement de certains voyageurs en étonne plus d’un. Le dernier en date, décelé en ce premier jour de l’an 2022, est la découverte insolite d’un nouveau-né dans les poubelles d’un avion arrivant de Madagascar. Le bébé, un petit garçon, a été retrouvé dans les toilettes par le personnel vers 19 h 55, lors de l’inspection des douaniers après l’atterris- sage. La mère du petit serait une Malgache d’une vingtaine d’années qui a été arrêtée par la police.

Sadhna, ancienne hôtesse de l’air, raconte que ce sont surtout des objets oubliés par les passagers. «Cela va des passeports, Ipads laissés par des enfants, ordinateurs portables, téléphones, jouets genre doudou dans les poches des sièges, portefeuilles, bijoux de valeur, en diamant parfois, ou même des produits achetés dans les boutiques hors taxes», confie cette dernière qui compte une dizaine d’années de service. S’il n’y a rien de méchant à première vue, l’attitude laisse sérieusement à désirer. Sur certaines destinations, se remémore notre interlocutrice, «les passagers laissent plein d’ordures derrière eux». Parmi, des couches sales de bébé, des sacs remplis de vomi, etc. Certes, un véritable chaos parfois, poursuit-elle.

«Au sein de la compagnie d’aviation, c’est clair que nous n’étions pas là pour faire l’éducation des pas- sagers mais nous pouvions leur demander de jeter leurs couches, par exemple, dans les toilettes, de changer les bébés dans les toilettes pour éviter les odeurs dans la cabine.» En termes de frasques, elle évoque des passagers zélés, ne voulant pas sécuriser leur enfant avec la ceinture sous prétexte qu’il dort. «À vous alors de leur expliquer que c’est pour la sécurité des enfants. On leur donne le choix, soit de coopérer ou de descendre de l’avion, comme il s’agit de la sécurité du vol», précise Sadhna.

Autre épisode mémorable : des voyageurs complètement ivres à l’embarquement ou à la descente de l’avion qui ne tiennent plus sur leurs jambes ou qui deviennent agressifs verbalement. «Là on appelle la sécurité, qui est très efficace à Dubaï, je dois dire. Tout est pensé pour la sécurité du passager des autres voyageurs, du personnel navigant commercial (PNC) et des autres employés», ajoute Sadhna.

D’ailleurs, sur cet aspect, Mary, ancien membre du personnel navigant, se souvient de passagers agissant comme de véritables bater bis (profiteurs) en vol. Elle se souvient d’un vol vers l’Inde, où plusieurs d’entre eux réclamaient de l’alcool à tout bout de champ. «Ils avalaient les verres l’un après l’autre et étaient évidemment saouls après quelques instants. Non contents de cela, ils persistaient à boire encore plus, car disaient-ils, notre devoir comme employés était de leur servir à boire et qu’ils voulaient vider le bar, même au-delà des heures fixées. Certains en étaient malades. C’était une attitude répugnante», précise-t-elle.

Bagarre de soûlards

Les frasques ne se limitent pas aux des passagers en avion. En mer, de tels comportements sont légion, confie Jemima, qui travaille dans une boutique touristique sur un paquebot de croisière. «Je me souviens d’une soirée qui a mal tourné. Alors que certains voyageurs mangeaient, d’autres se trémoussaient sur la piste de danse. Mais soudain, j’ai vu un déboulement. Je pensais que quelqu’un avait eu un malaise. J’ai aperçu des membres du personnel s’affairer rapidement sur la piste, évacuant une partie des passagers. L’un d’eux avait tout bonnement fait ses besoins, et c’était la grosse commission, sur place.» Quand les passagers sont ivres, ils vomissent n’importe où à bord du bateau et se bagarrent explique-t-elle, sans se soucier des dégâts causés.

La jeune femme en était toute retournée. D’ailleurs, il ne s’agit pas de la seule bévue des croisiéristes, souligne-t-elle. Certains cultivent l’art de mener les gens en bateau. Ainsi, elle se rappelle ce couple de touristes italiens qui avaient dérobé une paire de chaus- sures pendant son service. «Ils sont arrivés au magasin avec leur bébé dans une poussette. L’italienne a essayé des chaussures. Son époux les a cachées dans la poussette alors qu’elle faisait le tour du magasin pour sortir. Voyant que l’article était manquant, je lui ai couru après pour la rattra- per. Elle m’a simplement dit que c’était pour montrer les chaussures à son mari. J’ai informé mon manager car si un objet est manquant, l’employé doit le rembourser de sa poche. Le couple a accepté de payer», soutient-elle.

Elle revient aussi sur une autre touriste kleptomane. Pendant une semaine, divers produits cosmétiques disparaissaient des rayons, dont des rouges à lèvres, vernis à ongles, crèmes, parfums, etc. En observant cela, Jemima a informé la sécurité qui a visionné les caméras de surveillance. «Les agents ont fouillé la cabine de cette passagère britannique à la retraite. Ils y ont retrouvé un sac rempli de produits volés.» Heureusement, indique-telle, depuis les restrictions liées au Covid-19, les voyageurs semblent s’être un peu assagis.