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Faux affidavit: l’avoué Chuttoo libéré sous caution

23 décembre 2021, 10:30

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Faux affidavit: l’avoué Chuttoo libéré sous caution

Il a été traduit en cour de Port-Louis hier. L’avoué Preetam Chuttoo, arrêté et interrogé par l’ASP Ghoorah de la Major Crime Investigation Team (MCIT), mardi, est provisoirement accusé de complot. Il a dû fournir une caution de Rs 15 000 et signer une reconnaissance de dette de Rs 50 000. Selon le chef d’inculpation, l’avoué aurait forcé Kinsley Perrine à jurer un faux affidavit mettant hors de cause Roshi Bhadain, le 3 juin 2011.

Kinsley Perrine avait été arrêté en 2011 pour le vol de 300 planches et 70 timber woods appartenant à l’ex-Development Works Corporation, à Pailles. Il avait allégué que la police l’avait forcé à s’incriminer pour ce vol. Lors d’un interrogatoire en juin 2021, en présence de son homme de loi, Me Ivan Collendavelloo, l’avoué Chuttoo avait appris des limiers de la MCIT que Kinsley Perrine avait changé la version qu’il avait donnée à la police, déclarant qu’il avait subi des pressions pour jurer l’affidavit, tout en niant avoir été brutalisé pour avouer le vol.

Dans une mise en demeure adressée à l’État et au commissaire de police, hier, l’avoué se demande comment il aurait pu forcer Kinsley Perrine à jurer un faux affidavit en juin alors que ce dernier était de nouveau venu le 7 juin 2011 pour jurer un autre affidavit dans lequel il avait certifié avoir participé à un exercice de confrontation le 27 mai 2011.

Preetam Chuttoo précise qu’avant de signer l’affidavit, le contenu lui avait été expliqué en créole. Il indique que Kinsley Perrine a payé une somme de Rs 2 350 pour la rédaction du deuxième affidavit. Une copie de la facture de Kinsley Perrine a été remise à la police le 20 octobre 2021. Preetam Chuttoo avait été interrogé en présence de son homme de loi en octobre et il avait été autorisé à partir.

Dans sa mise en demeure, Preetam Chuttoo qualifie son arrestation d’arbitraire et déclare que celle-ci lui a causé des préjudices. Il réclame des dommages de Rs 50 millions à l’État et au commissaire de police.