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Abaim: piqûre de rappel de l’importance du sega tipik

15 novembre 2021, 12:00

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Abaim: piqûre de rappel de l’importance du sega tipik

En temps de crise, il ne faut pas oublier sa culture. Ces quelques mots remplis de sens ont retenti le jeudi 11 novembre, au siège du groupe Abaim à Beau-Bassin. C’était à l’occasion du lancement de la réédition du livre-album Nomm Mwa: Sega Tipik. Une nouvelle édition enrichie d’une version en anglais et en français. Le sega tipik est inscrit sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l’Unesco depuis 2014.

Pour Alain Muneean, responsable de l’Association pour le bien-être des aveugles de l’île Maurice (Abaim) la version en français et anglais vise à rendre leur travail plus accessible. Quant au titre, il a été choisi «parski ena enn diferans ant mo apel ek nomm mwa. Nomm mwa li met lanfaz lor enn lidantite kouma enn drwa, revandike e asime», précise Alain Muneean. Ce livre-album est, selon lui, un ensemble qui parle des textes et de leur processus de création, de l’utilisation des instruments traditionnels, les thèmes qui y sont abordés et la danse. Il comporte aussi une «une analyse de la structure musicale du sega tipik, la diversité des rythmes dans les différents morceaux et le lien entre la langue et le rythme.» Le tout ayant pour objectif d’encourager la participation des enfants et des jeunes dans le processus de création, d’interprétation et de dissémination de ce style. Pour sa part, Emmanuel Bruno Jean-François associate professor au Penn State a souligné que, «chaque projet d’Abaim représente un immense héritage. Ce livre permet d’apprécier la richesse culturelle que beaucoup semblent oublier. Le sega tipik, c’est notre trésor».

*Le livre-album Nomm Mwa: Sega Tipik est en pré vente à Rs 550 chez Abaim. Demain, il passe à Rs 700. Il est disponible sur le site web de l’école ABAIM et dans les librairies Bookcourt.

Marousia bouvéry, plaidoyer en faveur de la ravanne «lapo»

<p><em>&laquo;Bizin rekomans servi ravann lapo parski se enn kado nou bann zanset&raquo;.</em> Marousia Bouvéry du groupe Abaim s&rsquo;est dite triste de voir l&rsquo;avènement des ravannes synthétiques. <em>&laquo;Kot gete ena ravann sintetik. Plastik sa e gouvernman mem inn dir aret servi plastik&raquo;,</em> a-t-elle souligné. Affirmant que la <em>ravann</em> synthétique remplace de plus en plus la ravanne <em>&laquo;lapo ki enn mari kado nou bann zanset. Nou pa pe invant nanye nou&raquo;.</em> Elle a émis le souhait que le <em>sega tipik</em> évolue et ne se perde pas. Le lancement de <em>Nomm mwa ; sega typik</em> était aussi l&rsquo;occasion de retrouver d&rsquo;autres instruments traditionnels tels que le jerrican et le bobre.</p>