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Le second commandant prendra-t-il des décisions courageuses pour éviter «un crash» du vol covid-19–delta

9 novembre 2021, 08:11

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Le second commandant prendra-t-il des décisions courageuses pour éviter «un crash» du vol covid-19–delta
  • Il n’est jamais trop tard

Monsieur le Premier ministre par intérim,

Je vous envoie cette correspondance en tant que patriote, consultant en médecine et parlementaire. Nous assistons, presque impuissants, à une explosion des cas positifs au Covid-19 et à un nombre de morts, qui ne cesse de croître ces derniers jours.

Sommes-nous, M. le Premier ministre p.i., préparés à une potentielle hécatombe car depuis deux mois déjà, on a eu des signes annonciateurs :

On est en état d’urgence concernant la fourniture en oxygène dans nos hôpitaux.

La demande d’oxygène est extrêmement élevée pour soutenir tous les patients infectés au Covid-19, qui en ont besoin. Le gouvernement a-t-il pris les dispositions nécessaires pour faire face à une demande excédentaire d’oxygène dans nos hôpitaux et a-t-il pris les actions nécessaires pour l’importation d’oxygène comme l’Inde l’a fait auparavant ? Il est de votre devoir de nous assurer que, dès aujourd’hui, il y a ou il y a eu des précommandes à des pays amis si la situation devient alarmante. Les minutes comptent et vos actions comptent aussi.

On a besoin d’antiviraux, d’anticorps monoclonaux, d’antibiotiques, d’anticoagulants, de médicaments à base de cortisone pour ceux et celles qui sont affectés par le virus et on ne peut attendre les appels d’offres. C’est dans cette optique que l’Emergency procurement, avec tout le sérieux et la compétence, est requis. Chaque minute compte pour ceux et celles affectés par le virus. Si dans un passé pas trop lointain, j’ai pu me procurer ces médicaments en 36 heures, que le gouvernement se serve de ses relations privilégiées avec des pays amis comme l’Inde pour se procurer rapidement de Remdesivir, de Tocilizumab, de Baricitinib, de Ronapreve ou autres.

C’est un fait indéniable que l’immunité collective est un mirage et un échec, en partie en raison d’une campagne de vaccination faisant appel à cinq différents vaccins, administrés à différentes périodes à 76 % de la population et dont la défense immunitaire a baissé drastiquement avec le temps. La peur et tout ce qui a été dit sur ces vaccins ont rendu la frange de la population non vaccinée très sceptique et aujourd’hui, elle est le plus à risque.

À chaque coin de rue, on entend ce cri : «Je veux être vacciné au Pfizer !»

Avec une population de 1,3 million d’âmes, on a besoin de 2,6 millions de doses pour immuniser tout le monde – adultes, personnes âgées, étudiants, femmes enceintes, entre autres. Il n’est pas trop tard pour redémarrer une campagne de vaccination agressive et rapide. Le faible taux de vaccination de la booster dose est la preuve du manque de confiance, qui règne au sein de la population.

Il faut mettre un frein à la contamination car le virus Delta ou son sous-type est très contagieux et virulent.

Un confinement est impératif pour au moins dix jours, suivi d’un couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin pour quelque temps, la fermeture des écoles et la substitution des classes en présentiel par des cours en ligne,

La révision du nombre de personnes autorisées à se réunir car 100 c’est trop dans les circonstances actuelles,

La révision des protocoles sanitaires dans les transports en commun,

L’accessibilité pour le peuple aux tests PCR si les tests rapides sont positifs ou s’ils ont des symptômes car le coût du test PCR dans le privé n’est pas accessible à toutes les bourses.

La révision du traitement et du dépistage à domicile car la Domiciliary Medical Unit est à bout de souffle. Il faut donner priorité à la prise en charge des patients positifs encore à un stade précoce dans tous nos hôpitaux, même s’il faut repousser les interventions électives, qui ne sont pas des urgences.

Le peuple attend impatiemment vos décisions à chaque minute car la frayeur et la psychose ont déjà gagné du terrain. Nos médecins, infirmiers, ambulanciers et corps paramédical font un travail admirable mais ils ont besoin d’actions concrètes pour que leur fardeau d’assister le peuple malade soit allégé.

J’ai peur et je crains le pire, à moins que des décisions courageuses ne soient prises par vous et votre gouvernement.