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Réouverture des frontières │ Le mois d’après: ceux sévèrement impactés retrouvent le sourire

2 novembre 2021, 13:00

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Réouverture des frontières │ Le mois d’après: ceux sévèrement impactés retrouvent le sourire

Soulagé, heureux, moins stressé… Les qualificatifs ne manquent pas pour ceux qui ont été sévèrement impactés durant la fermeture des frontières. Aujourd’hui, un mois depuis que Maurice s’est rouvert au monde, des sourires illuminent ces visages qui portent encore les traces de ces 18 derniers mois de souffrance. 

Les pieds dans l’eau, les plaisanciers poussent leurs embarcations. À bord, touristes et Mauriciens trépignent d’impatience. Quotidien de plusieurs depuis un mois. Pour le président des plaisanciers de l’Est, Prem Beerbaul, le côté positif est que plusieurs ont pu reprendre le travail. «Mais là où le bât blesse, c’est que les dépenses ont doublé, notamment l’essence, le poisson, le poulet ou encore le coût des travailleurs. Avant, l’on payait les services du personnel à Rs 1 000, aujourd’hui, l’on doit compter Rs 1 500. De plus, on doit travailler sur l’ancien prix.» Il prévoit que d’ici décembre, les plaisanciers seront contraints de revoir leurs tarifs à la hausse. «Ce sera la peak season, mais qu’adviendra-t-il durant la basse saison ?» 

En tout cas, la chaîne entourant ce secteur touristique revit depuis le 1er octobre. «Planteurs, boutiquiers, marchands de poulet, tous sont heureux de ce dénouement.» Par contre, il demande que les autorités revoient le Tourism Fee. Il s’explique. «Les autorités ont certes donné un free of charge pour deux ans, mais nous avons beaucoup à investir sur les bateaux qui ont pris un coup de vieux et d’autres dépenses pour reprendre les activités. C’est la raison pour laquelle je demande que l’Etat nous donne encore un an de moratoire.» 

Prem Beerbaul lance un appel à tous ceux qui recherchent les services de plaisanciers. «Respectez le protocole. La distanciation physique sur les bateaux est certes difficile à maintenir. Mais il ne faut pas banaliser les gestes barrières.» 

En parlant de protocole sanitaire, c’est le principal souci des marchands de plages. Joomeet Aubeeluck, président d’All Beach Hawkers, déplore que plusieurs touristes ne respectent pas ce protocole. «Les touristes semblent ne pas se soucier du virus. Ils ne portent pas le masque. Nous gardons le désinfectant à portée de mains. Il faut bien que l’on se protège.» 

Pour ce qui est du travail, il a repris, mais pas autant que l’espéraient les marchands. «Plusieurs marchands ont repris le travail, dépendant des hôtels auxquels ils sont affiliés. Certains hôtels sont encore en rénovation. Pour le moment, ce n’est pas la grande foule pour les achats.» 

Du côté de Flic-en-Flac, Ajay Bisnauth affiche la satisfaction. Gérant du Discovery Tourist Office, il est heureux de compter à nouveau sur les touristes. «On pensait qu’ils allaient venir en petits groupes, mais ce n’est pas le cas.» La location de voitures et de scooters est en grande demande. «Il n’y a pas de voitures à louer sur la région. Elles se retrouvent toutes déjà avec un touriste.» Autre demande qui a le vent en poupe : les excursions. «Escapade en catamaran, visite à l’île-aux-Cerfs ou encore l’île-aux-Bénitiers, elles ont toutes la cote.» Il a même été surpris de constater que les services des plaisanciers exerçant au Nord et à l’Ouest sont tous «fully booked». 

À Albion, les activités commencent également à reprendre. Pour le grand plaisir de Flavio Jasmin, propriétaire de la roulotte Akon Boulette. «Mauriciens et touristes reviennent visiter notre échoppe.» Cela faisait quand même longtemps que les touristes avaient boudé la région, bien malgré eux. «Cette réouverture nous apporte du positif mais également des inconvénients car beaucoup ne veulent porter le masque. Cela pourrait nous porter préjudice.» En tout cas, un mois après, la vie semble reprendre ses droits mais pas forcément ses devoirs !…