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Meurtre à Quatre-Bornes: les empreintes d’un récidiviste relevées sur la scène de crime

29 octobre 2021, 15:00

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Meurtre à Quatre-Bornes: les empreintes d’un récidiviste relevées sur la scène de crime

La Criminal Investigation Division (CID) de Quatre-Bornes avance dans l’enquête sur le meurtre de Sabilla Taroo. L’étau se resserre autour d’un habitant de Résidence Kennedy d’une trentaine d’années fiché à la police pour vols avec violence. Son arrestation serait imminente. Des preuves accablantes, dont ses empreintes, ont été retrouvées sur la scène de crime. Sabilla Taroo, une habitante de Belle-Rose, qui travaillait comme bonne chez un de ses proches actuellement à l’étranger, a été tuée mardi, quand elle a surpris un cambrioleur dans la maison. L’autopsie pratiquée par le Dr Maxwell Monvoisin a attribué son décès à une compression de la nuque. 

C’est sa famille qui a alerté la police après avoir fait la découverte macabre. En effet, Sabilla Taroo, travaillait comme technicienne de surface dans une pharmacie des environs et s’occupait ensuite de la maison d’une proche à l’avenue de la Pureté, au morcellement Dookhun à proximité de l’hôpital Candos. Elle rentrait d’habitude chez elle vers 16 heures mais ce jour-là, elle n’était toujours pas rentrée à 18 heures. Son époux et son fils de 23 ans se sont alors rendus sur son lieu de travail et l’ont découverte portant des blessures. Des câbles électriques avaient été emportés. L’enquête menée par l’inspecteur Venkatachellum et la CID de Quatre-Bornes est supervisée par le surintendant Bansoodeb, conjointement avec la Major Crime Investigation Team. 

Pas de caméras Safe City

La caméra d’un voisin aurait bien capté l’image d’un intrus dans la maison du crime. Mais on n’en sait pas plus. Des voisins se plaignent d’ailleurs de l’absence de caméras Safe City. «Même si ces caméras ne marchent pas toujours, leur présence aurait pu au moins dissuader les cambriolages», confie un résident. Qui a pu entrer dans cette maison en pleine journée et s’enfuir sans que personne n’ait rien vu ? Les maisons sont collées les unes aux autres et le chien des voisins aboie dès qu’il voit un étranger. La maison était inhabitée après le décès récent du locataire. Y a-t-il souvent des cambriolages dans cette localité ? Ceux interrogés répondent : «Pas plus qu’ailleurs.» Le cambrioleur était-il un habitué du coin ? Savaitil ou pensait-il que la maison était inoccupée ? A-t-il été surpris par Sabilla Taroo ? Un jardinier s’y rendait aussi régulièrement. Triste fin pour une mère-courage…

 

Homicides: ces crimes liés à l’argent et la drogue 

<p>En février, Altaf Futloo, un habitant de Saint-Pierre de 29 ans, signale la disparition de sa mère. Comme sa déposition ne convainc pas les policiers, il finit par avouer avoir égorgé sa mère de 56 ans. Il conduit alors les enquêteurs sur un terrain vague où il a caché le cadavre sous des pneus. Le motif : la quinquagénaire refusait de lui donner de l&rsquo;argent pour sa drogue synthétique. Quelques semaines après, un autre crime à New-Grove, toujours une histoire d&rsquo;argent. Un homme de 26 ans est retrouvé gisant par terre. Son ami, Dylan Milazar, 19 ans, est arrêté et avoue le crime, une dispute pour de l&rsquo;argent. Ce ne sont pas les seules tragédies liées à la drogue et l&rsquo;argent. En décembre dernier, Jovani Lutchiah, 22 ans, agresse mortellement sa grand-mère. Interrogé, il explique que la femme, 67 ans, lui a refusé Rs 200 pour sa drogue synthétique. Le meurtre d&rsquo;une femme de 61 ans en août 2019 mènera à l&rsquo;arrestation de son petit-fils, Ashish Runomally, 18 ans. La sexagénaire l&rsquo;avait surpris en train de la voler. Il recherchait Rs 200 toujours pour sa drogue. Le suspect l&rsquo;a agressée et incendié sa maison pour dissimuler les preuves.</p>

 

En chiffres 

<p>Selon <em>Statistics Mauritius</em>, si les chiffres d&rsquo;homicide ont été constants de 2015 à 2020, les délits liés à la drogue sont en hausse. En 2015, la police enregistre 5 907 délits sérieux, dont 675 liés à la drogue. Ce chiffre passe à 6 092 en 2016, dont 635 affaires de drogue. L&rsquo;année suivante, le nombre de crimes est de 6 450, dont 776 cas de drogue, et en 2018, 6 569 crimes, dont 1 184 cas liés aux stupéfiants. En 2019, Maurice compte 6 516 affaires sérieuses, dont 1 604 cas de drogue. Les chiffres sont passés l&rsquo;année dernière à 6 739 délits, dont 2 133 liés à la drogue. Il n&rsquo;y a pas eu de grandes fluctuations au niveau des homicides. En 2015, 85, dont 29 intentionnels ; 80 avec 33 intentionnels en 2016 ; et 107, dont 31 intentionnels en 2017 ; 115, dont 35 intentionnels en 2018 ; 112 cas, dont 27 intentionnels en 2019 ; et 86 cas, dont 35 intentionnels en 2020.</p>