Publicité

Ligue 1: Marseille rêve de faire tomber le Paris SG de Messi

24 octobre 2021, 07:08

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Ligue 1: Marseille rêve de faire tomber le Paris SG de Messi

L'OM n'a plus battu le Paris Saint-Germain à Marseille depuis dix ans, mais l'équipe de Dimitri Payet, portée par sa furia offensive, espère venir enfin à bout de celle de Lionel Messi, dans un classique cinq étoiles, dimanche pour la 11e journée.

Le Vélodrome, plein comme lors de ses plus grandes soirées, a des raisons d'y croire: le beau jeu développé depuis le début de la saison, l'étiquette «en construction» collée à chaque conférence de presse par l'entraîneur du PSG, Mauricio Pochettino, ou la fin d'une longue série noire.

En effet, l'an dernier, l'OM d'André Villas-Boas avait gagné au Parc des Princes (1-0), après 20 matches sans victoire des Phocéens dans le grand classique du Championnat de France.

Mais au Vélodrome, l'Olympique de Marseille n'a plus battu le PSG depuis le 27 novembre 2011 (3-0)... Paris s'est imposé six fois en L1, dont un terrible 5-1, et a arraché deux nuls (2-2), le dernier à l’ultime seconde par un coup franc d'Edinson Cavani, voilà quatre ans.

Le premier motif d'espoir côté marseillais, dans ce choc dirigé par deux coaches argentins, reste l'enthousiasme offensif de l'équipe de Jorge Sampaoli, perceptible contre Lorient le week-end dernier (4-1).

Son maître à jouer Dimitri Payet, le «messie» de l'OM cette saison, a retrouvé ses plus belles inspirations. Toutefois la fatigue le menace: à 34 ans, il vient de jouer deux matches complets contre Lorient et à Rome contre la Lazio (0-0) jeudi.

Payet fatigué ? 

Mais si cette furia marseillaise fait souvent merveille, et surexcite le Vélodrome, l'OM laisse beaucoup d'espaces derrière. Et là où Lorient, qui a eu des balles pour mener 2-0, n'en profite pas, la vitesse de contre du PSG, sublimée par Kylian Mbappé, pourrait faire très mal.

Et voilà le léger paradoxe de l'ogre parisien. Pochettino veut bâtir un jeu de possession, mais pendant que le chantier avance son équipe marque surtout «en transition», le vocable qu'utilise l'Argentin pour «contre-attaque», en passe de devenir universel.

Contre Leipzig, «on avait la possession, mais on préfère l'avoir plus haut sur le terrain», insiste «Poche».

Mais si l'OM laisse des espaces à la vista et la vitesse de la MNM (Messi-Neymar-Mbappé), le chaud public marseillais risque la douche froide, comme en ce 26 février 2017 (5-1), où le PSG menait 2-0 au bout d'un quart d'heure...

Pour l'instant, et c'est la deuxième chance de Marseille, le PSG n'a pas encore le liant souhaité par Pochettino. Il s'en remet surtout à ses individualités pour débloquer les matches. Et il n'en manque pas.

Contre Leipzig (3-2) en C1, les coups de reins de Kylian Mbappé et les deux buts de Lionel Messi ont pallié les toussotements du collectif.

PSG en construction

«Il faut corriger des choses», admet Mauricio Pochettino, répétant qu'il «faut du temps» et que son équipe est «en construction».

Jusqu'ici, son PSG se promène en L1, sauf à Rennes (défaite 2-0), où il a pourtant produit une de ses meilleures mi-temps, sans marquer.

Le PSG de Poche a gagné tous ses autres matches, parfois à l'orgueil et à l'envie en fin de rencontre, comme contre Lyon et Angers ou à Metz, sur le score de 2-1 à chaque fois. Et la «gnaque», ça compte dans un classique.

Le technicien argentin devrait récupérer Neymar, ménagé en Ligue des champions, et devra choisir encore entre Keylor Navas ou Gianluigi Donnarumma dans le but, mais les deux connaissent ce genre de match, les Real-Barça pour le Costaricain et les Milan-Inter pour l'Italien.

Enfin, la victoire au Parc l'an dernier a enlevé un peu de poids aux Marseillais: le PSG n'est pas invincible, un autre motif d'espoir pour les Olympiens.

Mais le PSG reste le favori de ce choc, ses supporters lui ont rappelé l'importance de l'objectif en entonnant des chants anti-marseillais avant même le coup de sifflet final contre Leipzig.

Même rengaine au Vélodrome, mais avec d'autres paroles et sur d'autres airs, pour la fin de match contre Lorient. Le classique est lancé depuis une bonne semaine.