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Anti-Money Laundering Act: nouvelles allégations de mauvaises pratiques au Casino du Domaine

21 octobre 2021, 16:00

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Anti-Money Laundering Act: nouvelles allégations de mauvaises pratiques au Casino du Domaine

Les opérations des casinos de l’État redémarrent à peine que des allégations de mauvaises pratiques font surface. Ceux qui pensaient que les récents licenciements punitifs de huit membres du personnel refroidiraient les ardeurs sont tombés des nues en apprenant au moins deux cas d’irrégularités au Casino du Domaine en une semaine.

D’abord, l’on évoque le cas d’une étrangère qui a, mardi dernier, échangé à la caisse, comme une lettre à la poste, Rs 600 000, dont la moitié en devises étrangères. «Alors que pour toute opération à partir de Rs 500 000, il y a des procédures rigoureuses à respecter, n’est-ce pas là un flagrant délit de violation des Financial Regulations ?», s’interrogent des dénonciateurs.

Une autre question a ensuite été soulevée : comment un «gros client» a-t-il pu laisser ses jetons à une tierce personne pour qu’il les échange à sa place dimanche dernier ? Ce mode d’opération, une pratique courante, apprend-on, permet au gagnant d’éviter le paiement d’une taxe considérable.

Pourtant, dans ce cas, le caissier qui était face à cette situation aurait refusé d’aller de l’avant avec la transaction. Mais, un candor serait intervenu auprès d’un haut cadre et aurait permis l’échange de jetons par l’intermédiaire. Une pratique strictement interdite. Sans compter que la State Investment Corporation qui gère les casinos de l’État vient de nommer un Compliance officer.

Sollicité Amar Nabosing, de l’administration des Casinos de Maurice, indique que dans le premier cas, «on ne peut parler de fraude ou d’erreur car l’employé n’est pas encore familier avec les nouvelles dispositions en place depuis l’introduction de la nouvelle loi anti-blanchiment». De plus, dit-il, les casinos ont rouvert depuis le 1er octobre et que cela prend du temps pour que le personnel s’habitue au nouveau système technologique pour l’enregistrement des données, y compris l’installation prochaine de tablettes sur les tables qui seront reliées à la caisse et au bureau du manager, pour un meilleur contrôle.

Concernant le cas où un intermédiaire aurait échangé des jetons à la place d’un «gros client», Amar Nabobsing nie en bloc que cela ait pu se produire. «En aucune façon, le système n’aurait accepté qu’une personne portant une identité autre que le owner of fund n’échange des jetons. Le système en lui-même ne décaissera pas l’argent.»

Par ailleurs, rappelons que huit membres du personnel se sont retrouvés sur le pavé pour manquements. Demain, ils doivent se présenter au bureau du travail. Une grève de la faim devant la cathédrale Saint-Louis n’est pas écartée.