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Crash d’ULM au Maïdo: des opérations délicates pour récupérer les victimes et l'épave de l'appareil

10 octobre 2021, 19:28

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Crash d’ULM au Maïdo: des opérations délicates pour récupérer les victimes et l'épave de l'appareil

Deux hommes ont perdu la vie, ce dimanche 10 octobre, dans un crash d’ULM au Maïdo. Des opérations ont été menées pour récupérer les corps des victimes, ainsi que l’appareil. Le vent et la zone difficile d'accès ont rendu ces interventions délicates.

Que s’est-il passé ce matin à bord de cet ULM ? L’engin s’est crashé dans les remparts du Maïdo, ce dimanche 10 octobre, vers 8 heures. Les deux personnes à bord, le pilote et son passager, un jeune touriste, sont décédés.

Une enquête ouverte

Pour une raison encore indéterminée, l’ULM a heurté la paroi du Maïdo, au niveau de la Glacière, à 50 mètres en contre-bas du belvédère. Erreur humaine, problème technique : aucune piste n’est écartée et une enquête est ouverte. Elle est menée par les hommes de la brigade de gendarmerie des transports aériens (la BGTA).

«Des témoins ont vu l'accident, le ciel était dégagé, mais nuageux avec du vent, ce sont des paramètres à prendre en compte, remarque le capitaine Perraudeau de la compagnie de gendarmerie de Saint-Paul. C'est un club ULM connu, réputé sérieux et un pilote qui avait de l'expérience. Il est trop tôt pour déterminer les causes du drame».

Du vent et une falaise friable

Depuis ce matin, les secours sont sur place pour récupérer les corps des deux victimes. L’épave de l’appareil doit aussi être remontée, mais ces opérations sont délicates à mener, et durent depuis plusieurs heures.

Dans les airs, le vent a compliqué l’intervention de l’hélicoptère du PGHM, le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne. «La météo est mauvaise, nous avons dû mettre en place un dispositif terrestre pour descendre en cordée jusqu’à l’appareil, expliquait en début d'après-midi, le colonel Fontaine du SDIS 974. Mais la falaise est friable et nous devons sécuriser le passage pour les équipes avant de remonter les deux corps».

Délicate récupération des corps

Au sol, la zone est très difficile d’accès pour les pompiers et les gendarmes. Depuis les incendies de l’an dernier, le rempart du Maïdo est fragilisé. Des cordistes étaient donc mobilisés pour descendre 30 mètres en contre-bas du belvédère.

Dans un premier temps, les militaires démineurs du NEDEX (Neutralisation, Enlèvement, Destruction des Explosifs) ont été envoyés sur place pour désamorcer le parachute de l’ULM. Il se déclenche en effet grâce à une charge explosive, mais cette fois, il ne s'est pas ouvert au moment du choc.

Après la désincarcération des corps, «la remontée des victimes devait se faire par voie terrestre», avait précisé le capitaine Perraudeau de la compagnie de gendarmerie de Saint-Paul. Finalement, vers 16h, une fenêtre météo s'est présentée et l'hélicoptère a pu manoeuvrer pour hélitreuiller les corps des deux victimes.

Un pilote chevronné

D’origine italienne, le pilote Koneg Novena, vivait dans l’île depuis plusieurs années. Formé chez «Félix ULM», il avait plus de 1 400 heures de vol au compteur et réalisait des vols touristiques. Koneg Novena était propriétaire de son appareil et prestataire de services pour diverses entreprises de vol en ULM.

Parti de la base de «Felix ULM»

Ce matin, il avait décollé de la base de la compagnie «Felix ULM», à Cambaie, avec trois autres appareils. Ils étaient quatre, au total, à voler dans cette zone, près du massif du Maïdo. Trois de ces ULM sont bien rentrés à la base, mais pas le quatrième. Basée à Cambaie, dans l’Ouest, l’entreprise «Felix ULM» est née en 1988 à La Réunion. L’école de pilotage forme de nombreux pilotes dans l’île.