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Ligue des nations: Les Bleus à portée de titre, la jeune Espagne aussi

9 octobre 2021, 21:38

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Ligue des nations: Les Bleus à portée de titre, la jeune Espagne aussi

Sortis groggy de l'Euro, les Bleus sont requinqués avant la finale de la Ligue des nations, dimanche (20h45) à Milan contre une Espagne joueuse et rajeunie, attirés par le nectar d'un nouveau titre, un peu plus d'un an avant de défendre leur étoile mondiale.

L'annonce samedi du forfait d'Adrien Rabiot, testé positif au Covid-19 et placé à l'isolement, vient tout de même perturber la vie d'une équipe de France revenue dans des sphères plus légères, après un été raté et une rentrée compliquée.

Mais la sélection tricolore a en effet retrouvé de la force après le «combat de boxe», selon l'expression du capitaine Hugo Lloris, remporté par K.-O. et sur le gong jeudi contre la Belgique (3-2) en demi-finale de Ligue des nations, après avoir été menée 2-0 à la mi-temps.

«Après une victoire, les lendemains sont plus heureux, plus légers si on veut, ça donne de la confiance», a retenu Didier Deschamps samedi, vantant un «état d'esprit qui est fort.»

Griezmann centenaire

Dimanche à Milan, il faut remonter sur le ring face à un autre poids lourd du continent, la «Roja» de Luis Enrique, pour garnir l'armoire à trophées, gagner des points au classement Fifa et marquer les esprits à treize mois de la Coupe du monde au Qatar.

«Ca nous ferait du bien et nous donnerait beaucoup de confiance, prouverait qu'on peut faire mal lors de la prochaine Coupe du monde», sans que cela n'efface la déception de l'Euro, a résumé Antoine Griezmann vendredi. «On veut montrer qu'on a rien perdu, qu'on reste une nation forte».

Indispensable du système Deschamps, le Mâconnais devrait enchaîner un 57e match d'affilée au soir de sa 100e sélection, contre la nation qui l'a façonné depuis ses jeunes années à la Real Sociedad.

France-Espagne a beau être un classique du Vieux Continent, les deux acteurs ont perdu l'habitude de se rencontrer ces dernières années. Le choc précédent remonte à mars 2017 au Stade de France, un soir où l'Espagne avait gagné 2-0 et où l'équipe de France découvrait la VAR, à ses dépens.

Le visage de l'équipe de France a bien changé depuis, de l'éviction d'Olivier Giroud à l'intronisation de son partenaire à l'AC Milan, Theo Hernandez.

Dimanche, dans un stade où sont attendus 37.000 spectateurs (dont 4.000 Français), le défenseur de 24 ans sera chez lui. «Milan et San Siro c'est ma maison. Ca va être un jour incroyable, surtout si on gagne», a dit le buteur décisif contre la Belgique.

«Pas de garanties»

Face aux Bleus, l'Espagne comptera également sur sa jeunesse triomphante, à l'image de «Gavi», titulaire sans complexe en demi-finale mercredi contre l'Italie championne d'Europe (2-1), malgré ses 17 ans et une carrière de débutant au FC Barcelone. Le double buteur Ferran Torres, 21 ans, est en revanche incertain après un coup reçu à un pied.

La «Roja», demi-finaliste du dernier Championnat d'Europe, sera encadrée par Koke, Sergio Busquets, César Azpilicueta ou encore Aymeric Laporte, le défenseur central franco-espagnol de Manchester City qui a rejoint la sélection espagnole peu avant l'Euro, faute d'être convoqué par Deschamps.

«La France, au niveau individuel est la meilleure équipe au monde», tandis qu'il «manque encore de l'expérience» à l'Espagne, a relevé le sélectionneur Luis Enrique. Mais, a-t-il ajouté, «le foot est un sport formidable qui fait gagner l'équipe qui joue le mieux, j'espère que ce sera notre cas demain».

Les Bleus ont certes «une expérience du très haut-niveau, mais ça ne nous donne pas de garanties», a tempéré Deschamps. «Il faudra mettre tous les ingrédients pour faire en sorte d'aller chercher ce titre», a-t-il insisté.