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Allégation de négligence: Murielle* dit devoir son salut au personnel de l’hôpital Jeetoo

30 septembre 2021, 18:30

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Allégation de négligence: Murielle* dit devoir son salut au personnel de l’hôpital Jeetoo

Pensant obtenir de meilleurs soins dans une clinique privée, cette famille a déchanté. La mère déclare avoir été amputée de l’orteil. La clinique nie et parle de débridement. Sa fille Prisca* raconte son calvaire.

Nous sommes en mai. Murielle* (nom d’emprunt) s’est blessée au pied. «Dans un premier temps, la blessure ne semblait pas grave. Toutefois, ma mère a porté des chaussures, qui auraient aggravé son état. On s’est alors rendu chez un médecin du privé, qui a expliqué qu’il lui faudrait subir une petite opération.» Moyennant Rs 2 500 pour l’opération et Rs 500 tous les deux jours pour refaire le pansement, la famille a continué à aller chez ce médecin. «Ma mère souffre aussi d’ongles incarnés, et le docteur nous a fait comprendre qu’il fallait extraire un ongle de l’orteil pour lui éviter une infection. Il a réclamé Rs 4 500 pour enlever l’ongle incarné et a dit que d’ici une semaine, elle se sentirait mieux

Mais tel n’était pas le cas. Comme la douleur était intenable, les proches de Murielle* l’ont emmenée en clinique. «Le premier constat est que l’opération a été mal faite. Il fallait qu’elle soit de nouveau opérée.» Après trois jours, elle est rentrée chez elle, mais la douleur a persisté. «Lors de son premier pansement, on pouvait même apercevoir les os du pied. Deux fois par semaine, elle devait faire des pansements. Cela a coûté quelque Rs 2 000.» Finalement, Prisca confie qu’un des aides-soignants leur a proposé d’effectuer des soins à domicile contre Rs 1 000.

Il a prodigué ces soins de juillet à septembre. «Mais ma mère continuait à souffrir. La nuit, elle faisait les cent pas dans la maison, incapable de trouver le sommeil. Elle n’arrivait pas à s’allonger correctement. Cela nous inquiétait.» Prisca, qui accompagne sa mère à chaque rendez-vous, a continué à poser des questions au médecin sur la guérison de sa mère. «À chaque fois, c’était la même réponse. Il faut attendre. Cette blessure prendra du temps à cicatriser.» Les jours ont passé et le pied de la sexagénaire a commencé à enfler. «Le médecin a même parlé de mauvaise circulation sanguine. Il faut savoir que ma mère est diabétique.» Mercredi dernier, ne pouvant plus supporter la douleur, Murielle est de nouveau conduite à la clinique. «Le médecin nous a fait comprendre que son état nécessitait une transfusion sanguine. Mais cela ne s’est pas fait.» En revanche, samedi, alors qu’elle venait pour un examen médical, le médecin a expliqué à la famille que l’orteil s’était infecté. La famille allègue qu’il aurait même parlé «d’amputation» Après l’opération, on lui a demandé de rentrer chez elle.»

Face à la souffrance de cette retraitée de 61 ans, la famille l’a conduite à l’hôpital Jeetoo. «C’était samedi soir. Les infirmiers ont bien pris soin de ma maman. Le lendemain, son pied n’était plus enflé et elle souffrait nettement moins. Les infirmiers lui ont évité une deuxième amputation. Souvent, on critique les soins dans les hôpitaux mais il faut reconnaître que certains sont dévoués dans leur travail.»

Sollicitée, une responsable de la clinique a tenu à apporter des précisions. «La dame a été admise chez nous le 23 septembre. Nous lui avons fait part de ses problèmes de santé. On lui a notamment expliqué qu’elle est anémiéeet devrait être transfusée. Elle est restée à la clinique pour rentrer chez elle, le lendemain. Le 25 septembre, elle est revenue pour qu’on lui fasse son pansement. Nous avons constaté qu’elle avait un hanging toe.» Le médecin lui a alors fait un débridement (NdlR : Action d’enlever les tissus infectés pour favoriser la cicatrisation). «Quand on pratique un débridement avec un patient, il ne doit pas forcément être admis. Mais nous avons précisé à la patiente que si elle se sentait mal, elle devait revoir le médecin. En tout cas, on ne peut qualifier d’amputation, ce procédé que nous lui avons fait en clinique.»

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, Murielle se porte mieux…