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James Bond revient, pour sauver le monde... et le cinéma

28 septembre 2021, 15:55

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James Bond revient, pour sauver le monde... et le cinéma

Le nouveau James Bond, «Mourir peut attendre», est présenté en avant-première à Londres mardi, et cette fois 007 a pour mission non seulement de sauver le monde mais aussi les salles de cinéma, éprouvées par les confinements.

C'est la dernière fois que le Britannique Daniel Craig, 53 ans, se glisse dans le smoking du plus célèbre agent au service de Sa Majesté et le nom de son successeur reste un mystère. Pour cette ultime aventure, il n'a pas été ménagé.

Courses poursuites, explosions, fusillades... La bande-annonce laisse entrevoir un épisode intense, riche en cascades et gadgets, dans la pure tradition des 007.

Avec un an et demi de retard en raison de la pandémie, ce film de 2 heures 43 minutes -le plus long James Bond- sera dévoilé en avant-première mondiale au Royal Albert Hall, avant sa sortie dans les salles de cinéma britanniques jeudi, puis le 6 octobre en France.

Sur le tapis rouge, les producteurs Michael G. Wilson, Barbara Broccoli et le réalisateur Cary Joji Fukunaga («Beasts of No Nation», «True Detective») retrouveront les acteurs Daniel Craig, Rami Malek et Léa Seydoux ainsi que la chanteuse Billie Eilish qui interprète la chanson officielle du film, également intitulée «No Time To Die».

Aux côtés de ces stars, et des princes Charles et William, des soignants ont été invités à découvrir le film dans la prestigieuse salle de spectacle en hommage à leur travail pendant la pandémie.

Initialement prévue en mars 2020, la sortie de ce 25e épisode des aventures de l'agent secret est très attendue par les fans mais aussi par les exploitants de cinémas qui cherchent à remplir leurs salles.

Quelle relève?

Le dernier volet des aventures de James Bond, «Spectre», sorti fin 2015, avait rapporté plus de 880 millions de dollars de recettes dans le monde, selon la presse spécialisée.

Après ce film, Daniel Craig avait déclaré qu'il préférerait se «tailler les veines» que de jouer de nouveau James Bond. Avant de finalement rempiler.

Qui prendra la relève? Le mystère reste entier mais la productrice Barbara Broccoli a estimé que le personnage doit continuer à être interprété par un homme, un sujet qui divise.

«Les femmes sont tellement sous-représentées» au cinéma, déplore Alana McGuill, étudiante en philosophie, rencontrée par l'AFP dans les rues de Londres. Selon elle, «il doit y avoir plus de place pour les femmes et les personnes de couleur à Hollywood».

Pour Derek Thomson, en revanche, «ça ne peut pas être une femme». «C'est un rôle trop emblématique, trop masculin», estime ce facteur de 62 ans.

Afin de répondre aux critiques sur le sexisme de certaines oeuvres de la franchise, l'actrice et scénariste Phoebe Waller-Bridge («Fleabag») a été mise à contribution pour améliorer la représentation des femmes dans «Mourir peut attendre».

Animal blessé

Dans ce dernier film de l'ère Craig, le personnage inventé par l'écrivain Ian Fleming a quitté ses activités au sein des services secrets et profite d'un repos bien mérité en Jamaïque.

Une tranquillité interrompue lorsque son vieil ami de la CIA, Felix Leiter, vient lui demander de l'aide pour sauver un scientifique qui vient d'être kidnappé.

De retour au travail, le célèbre agent secret doit travailler avec une nouvelle et «désarmante» collègue, jouée par la Britannique Lashana Lynch.

Face à eux, un mystérieux ennemi doté d'armes high-tech, incarné par l'Américain Rami Malek, Oscar du meilleur acteur en 2019 pour son interprétation du chanteur Freddie Mercury.

La conquête de Bond depuis «Spectre», la psychologue Madeleine Swann, interprétée par la Française Léa Seydoux, semble aussi avoir des choses à cacher.

Dans cet opus, tourné notamment en Italie et en Jamaïque, 007 «est une sorte d'animal blessé en lutte avec son passé d'agent secret», a décrit l'an dernier le réalisateur Cary Joji Fukunaga dans une vidéo du distributeur Universal Pictures.

Selon le réalisateur, c'est une «course» pour James Bond, «non seulement pour sauver le monde mais ceux qu'il aime».