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Mise en demeure: Sudesh Lallchand réclame Rs 25 millions au ministre Maudhoo

18 septembre 2021, 19:00

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Mise en demeure: Sudesh Lallchand réclame Rs 25 millions au ministre Maudhoo

Sudheer Maudhoo s’est attiré les foudres de Sudesh Lallchand. En cause : le ministre l’aurait accusé d’abus de pouvoir, de détournements, entre autres, au sein de la Mauritius Shipping Corporation Ltd. Ce que dément fermement le membre du Rassemblement Mauricien, qui lui a servi une mise en demeure.

Des propos tenus par le ministre de la Pêche, Sudheer Maudhoo, lors d’une conférence de presse le 4 septembre, lui ont déplu. Sudesh Lallchand, senior dirigeant du Rassemblement Mauricien et membre de la commission économie et finances de l’entente de l’Espoir, a servi à ce dernier une mise en demeure, jeudi. Par le biais de son avoué Me Kaviraj Bokhoree, il réclame Rs 25 millions au ministre Maudhoo.

Que reproche-t-il au ministre ? Selon le plaignant, Sudheer Maudhoo avait fait une série d’allégations «fausses, dénigrantes et désobligeantes» avec le seul but de «l’attaquer et de nuire à son image, sa crédibilité, son intégrité, son honneur et son professionnalisme». Il indique que le ministre avait affirmé qu’il avait notamment abusé de sa position en tant que Chairman de la Mauritius Shipping Corporation Ltd (MCSL) alors qu’il était en poste de février 2015 à novembre 2019 ; qu’il avait fait un abus de/ou détourné les actifs et les fonds de l’organisme ; qu’il s’est servi de sa position en tant que président pour s’engager dans des activités illégales et a manipulé les comptes de la MCSL. Sudesh Lallchand fait ressortir qu’il n’a jamais abusé de sa position ni n’a-t-il abusé des fonds et actifs de l’organisme.

Autre reproche du ministre Maudhoo à son encontre concerne les rémunérations qu’il avait perçues. Sudesh Lallchand explique que c’est un montant dérisoire qui lui a été versé. Il insiste que si des consultants externes avaient été recrutés pour l’exercice de restructuration de la MCSL en 2015, celui-ci aurait coûté entre Rs 50 et Rs 100 millions. L’ancien Chairman explique qu’au moment où il avait pris les rênes de l’organisme, les résultats financiers audités du MCSL étaient «catastrophiques» et se chiffraient à environ Rs 284 millions de pertes. Ils sont comme suit : Rs 43 millions en 2009, Rs 51 millions en 2010, Rs 50 millions en 2011, Rs 85 millions en 2012, Rs 55 millions en 2013-2014.

De plus, la MCSL avait cumulé plusieurs centaines de millions de roupies de dettes et de passifs. Elle faisait face à la faillite et à l’insolvabilité et avait de sérieuses difficultés à acheter des provisions alimentaires pour les marins et les membres d’équipages. Du coup, en février 2015, le conseil d’administration de la MCSL, qui a été reconstitué sous sa présidence, a été mandaté pour mener une restructuration profonde de la compagnie pour la rendre financièrement solide et rentable. Fort de ses compétences techniques et professionnelles et de son expérience dans les domaines maritime, logistique, financier, et de restructuration, il lui a été assignée la responsabilité par MCSL de mener et gérer le projet de restructuration qui consistait en deux volets.

La première était de présenter un plan de restructuration qu’il a soumis fin 2015 et qui a requis six mois de travail et la seconde de mettre en place le plan suivant plusieurs étapes. Selon Sudesh Lallchand, ce plan a été mis en opération de 2015 à 2019 sous diverses étapes. La compagnie a commencé à devenir profitable avec Rs 52 millions pour l’année financière de 2015, Rs 104 millions en 2016, Rs 124 millions en 2017, Rs 175 millions en 2018 et 230 millions en 2019. L’ancien Chairman affirme que lorsqu’il a quitté la MCSL en novembre 2019, la compagnie avait un «exceptionally solid financial position with cash reserves of circa Rs 900 millions in its bank accounts, no outstanding bank loans».