Cinq mois se sont écoulés et toujours pas de nouvelles concernant l’affaire Telegram et de partage d’images pornographiques de filles et de femmes. L’activiste pour les droits des femmes et aussi victime Jenssy Sabapathee affirme être très déçue que jusqu’ici aucune arrestation n’ait eu lieu malgré toutes les preuves qu’elle a fournies. Sans oublier les nombreuses fois où elle s’est rendue au Central Criminal Investigation Department (CCID).

L’on se souvient qu’elle était aux Casernes centrales après qu’un officier a partagé un photomontage d’elle. Le 27 mai, elle a fourni des preuves contre le suspect aux enquêteurs, avec son homme de loi. «J’ai découvert qu’il habitait dans la villa de l’homme contre qui j’ai porté plainte pour fraude en 2019. J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait d’une affaire de vengeance. Je suis allée à la police avec de nouvelles preuves. Mais, jusqu’ici, je n’ai eu aucune nouvelle», déplore Jenssy Sabapathee.

Comme elle, plusieurs autres victimes affirment être restées sans nouvelles. Savoir que celui ou ceux qui ont gâché leur vie courent toujours est une torture. Yashna (nom d’emprunt) se retrouve dans cette situation. «J’ai porté plainte contre mon voisin depuis mai mais il est toujours en liberté. Main- tenant, il se venge. Mo népli koné ki mo bizin fer.»

L’angoisse est présente chez les victimes. D’autant plus que les groupes continuent de pousser comme des champignons sur les plateformes comme Telegram, Messenger ou encore Facebook.

Contacté pour savoir où en sont les enquêtes, l’inspecteur Shiva Coothen, du Police Press Office, affirme qu’il n’y a rien de nouveau et que l’enquête continue. Encore…