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Maltraitance présumée: une ONG au secours d’un Réunionnais

31 août 2021, 20:30

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Maltraitance présumée: une ONG au secours d’un Réunionnais

Le cas de ce Réunionnais a révolté les habitants de Pailles qui ont averti l’ONG Civic Action Team. Jacqueline Dursoniah, la directrice de l’organisme, connue pour son engagement dans la région, n’est pas restée insensible à cette situation. Cette dernière a alerté les autorités.

Marié à une Mauricienne de 30 ans domiciliée à Pailles, le Réunionnais de 60 ans serait souvent livré à lui-même, errant parfois seul dans les rues, des marques de violence visibles sur le corps. Les habitants de Pailles auraient à maintes reprises été témoins de ce que subissait le sexagénaire. «Sa famille le met dehors et le maltraite. Elle ne s’intéresse qu’à sa pension. On ne lui donne rien à manger. Parfois il n’a qu’un paquet de nouilles instantanées dans la main. Il s’assoit sous le pont de la localité car il n’a d’autre endroit où aller. C’est de l’esclavagisme moderne», confie une femme du quartier qui a souhaité garder l’anonymat.

Début juillet, la victime a été conduite à l’hôpital Jeetoo à Port-Louis. Le 4 juillet, son épouse a été arrêtée pour violence domestique, puis libérée contre une caution de Rs 5 000. L’ONG Civic Action Team avait fait le nécessaire pour que le Réunionnais soit placé dans un centre. Tous pensaient que le calvaire du sexagénaire était terminé mais des proches, ayant su où il se trouvait, l’ont fait sortir via des démarches administratives. Il aurait à nouveau vécu l’enfer.

Loin de se décourager et décidée à le sortir des griffes de son épouse et de sa bellefamille, Jacqueline Dursoniah a alerté l’ambassade de France. Des démarches seront enclenchées pour qu’il puisse regagner son pays. Dans cette attente, il a, le 24 août, été placé dans un centre des hautes Plaine-Wilhems. L’homme, qui dit avoir été frappé avec une ceinture, ne souhaite plus vivre chez son épouse.

Contactée, la suspecte parle d’un coup monté. «Cette association n’apprécie guère que je fasse également du bénévolat avec une amie pour les habitants de Pailles. Je suis considérée comme leur rivale. C’est la raison pour laquelle, on veut me nuire.» La trentenaire nie toute maltraitance sur son époux. «Il est vrai que j’ai un terrain devant ma cour et que je demandais à mon époux de le nettoyer car étant une femme, je peux difficilement entreprendre ce genre de travaux, piocher ou transporter des objets lourds. Mon époux a un comportement bizarre parfois. Il fouille les poubelles et traîne dans les rues mais nous ne le maltraitons pas, bien au contraire, puisque nous avons même songé à l’emmener voir un médecin. Nous nous disputons comme tous les couples. Les habitants en ont profité pour utiliser ces petites disputes contre moi.»

Civic Action Team campe sur sa position et parle de maltraitance. «Nous ne sommes pas là pour nous venger. Si nous n’étions intervenus à temps il aurait pu y avoir mort d’homme», confie Jacqueline Dursoniah.

Le Réunionnais bénéficie également d’un soutien psychologique du ministère.