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La CTSP plaide pour plus d’humanité pour la classe ouvrière
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La CTSP plaide pour plus d’humanité pour la classe ouvrière
Les deux syndicalistes Reeaz Chuttoo et Jane Ragoo n’ont pas mâché leurs mots lors d’une conférence de presse, ce jeudi à leur bureau de Rose-Hill.
Les représentants de la Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) ont souligné les différents cas d’abus sur les travailleurs notés ces derniers temps. Selon la secrétaire du groupe syndical, plus d’une quarantaine de cas ont été rapportés au ministère du Travail concernant les travailleurs étrangers dont les contrats ont pris fin mais qui se retrouvent bloqués à Maurice.
«Même les travailleurs étrangers ont des droits, c’est l’une des raisons pour laquelle nous allons écrire à la Commission des droits humains.» Reeaz Chuttoo soutient qu’il n’y a pas de loi sur la fin de contrat des travailleurs. «Il y a des abus perpétrés contre eux, comme l’on ne sait pas s’ils ont droit à un logement, de la nourriture après que leur contrat est terminé et qu’ils ne peuvent pas rentrer chez eux.»
Par ailleurs, le président de la CTSP demande au ministère d’amender la loi pour prendre en compte la santé et la sécurité des travailleurs manuels, entre autres. Il a pris le cas d’un travailleur qui a été amputé d’un doigt. «Son employeur lui a demandé de faire un travail qui n’était pas le sien et il a perdu son doigt. Depuis, il a perdu son statut social et même son salaire en a subi les frais.»
Autre sujet abordé, la quarantaine demandée aux employés. «Pourquoi l’on demande à un employé qui a eu contact avec un collègue positif au Covid de revenir travailler au lendemain de son test PCR alors que, si la même personne a été contaminée par une tierce personne de son entourage, on lui demande de rester en auto-isolement pour 14 jours ?» Il demande au gouvernement d’amender la loi afin d’éviter les abus des employeurs.
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