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Liberté de la presse: notre journaliste autorisé à partir après un long interrogatoire

12 août 2021, 10:02

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Liberté de la presse: notre journaliste autorisé à partir après un long interrogatoire

Aucune charge, même provisoire, n’a été retenue contre Narain Jasodanand, journaliste à l’express. Cependant, le Central Criminal Investigation Department (CCID) lui a demandé de rester à sa disposition pour toute nouvelle convocation. Le journaliste a été prévenu qu’en tant qu’auteur d’un article dans l’édition de l’express du 26 juillet, il pourrait avoir violé l’ICTA. Le plaignant, l’homme d’affaires Vinash Gopee, estime qu’en publiant un article basé sur de «fausses informations», le journaliste aurait «terni sa réputation, son image et son intégrité».

Aucune charge précise n’a été évoquée et l’on ignore si elle serait liée à l’article 46 (h) (ii) de l’ICTA, qui stipule que toute personne qui, en utilisant un moyen de télécommunication, «(ii) … causes annoyance, humiliation, inconvenience, distress or anxiety to that person» commet un délit. Pour rappel, la notion d’annoyance a été jugée trop vague par la Cour suprême dans le cas Seegum récemment.

Vinash Gopee a porté plainte le 27 juillet après la publication de l’article sur, entre autres, les prêts que l’homme d’affaires aurait reçus de la Mauritius Investment Corporation. Son collègue Villen Anganan, co-auteur de l’article, a lui aussi été convoqué par la cellule spéciale du CCID par rapport au même article et il sera interrogé bientôt. Dans une déclaration, Narain Jasodanand affirme que les enquêteurs se sont montrés très courtois et respectueux de ses droits. Il était accompagné de Me Béatrice Phanjoo de Michel Ahnee Chambers.