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JO-2020 - Affaire Tsimanouskaya: le CIO sanctionne deux entraîneurs bélarusses

6 août 2021, 10:17

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JO-2020 - Affaire Tsimanouskaya: le CIO sanctionne deux entraîneurs bélarusses

Le Comité international olympique a sanctionné vendredi deux entraîneurs bélarusses en leur retirant leurs accréditations pour les JO de Tokyo, en raison de leur rôle dans l'affaire Krystsina Tsimanouskaya, cette athlète menacée d'être rapatriée de force au Bélarus après avoir critiqué les instances sportives de son pays.

«Une commission disciplinaire a été mise en place par le CIO dans le cadre de l'affaire Krystsina Tsimanouskaya pour clarifier les circonstances de ce qu'il s'est passé et le rôle joué par les entraîneurs Artur Shimak et Yury Maisevich», a expliqué le CIO sur son compte Twitter.

«Dans l'intérêt des sportifs du comité olympique bélarusse qui sont toujours à Tokyo et à titre provisoire, le CIO a annulé et retiré la nuit dernière les accréditations de M. A. Shimak et de Y. Maisevich», a poursuivi l'instance olympique.

«Il a été demandé aux deux entraîneurs de quitter le Village olympique avec effet immédiat, ce qu'ils ont fait. Il leur a été offert la possibilité d'être entendus», conclut le texte, sans donner plus de précisions.

Krystsina Tsimanouskaya, spécialiste du 100 et du 200 m, avait affirmé dimanche dernier avoir échappé à un rapatriement forcé au Bélarus, quelques jours après avoir ouvertement critiqué la Fédération d'athlétisme de son pays qui l'avait inscrite pour le relais 4x400 m sans l'en aviser au préalable.

Craignant de se retrouver en prison si elle rentrait au Bélarus, elle avait obtenu l'aide du CIO et une protection policière alors qu'elle se trouvait à l'aéroport de Tokyo-Haneda.

«Scandale politique»

Krystsina Tsimanouskaya, 24 ans, s'est ensuite réfugiée deux nuits à l'ambassade de Pologne dans la capitale japonaise, avant de rallier mercredi, via Vienne, la Pologne, pays qui lui a accordé un visa humanitaire.

Jeudi à Varsovie, l'athlète a reconnu lors d'une conférence de presse qu'elle était «surprise que la situation soit devenue un tel scandale politique», compte tenu du fait qu'il s'agissait au début d'une question sportive. 

«Je ne pense pas à l'asile politique», a-t-elle assuré. «Je veux juste poursuivre ma carrière sportive», a martelé Tsimanouskaya, ajoutant que son mari, Arseni Zdanevitch, qui a fui en Ukraine et a également obtenu un visa humanitaire en Pologne, était «déjà en route» pour la rejoindre.

«Je vais tout faire pour me remettre en forme et continuer ma carrière», a-t-elle poursuivi, en espérant participer à deux éditions de JO.

Tsimanouskaya était l'une des plus de 2.000 personnalités sportives bélarusses qui ont signé une lettre ouverte appelant à de nouvelles élections et à la libération de prisonniers politiques.

Le Bélarus, ancienne république soviétique dirigée d'une main de fer par le président Alexandre Loukachenko depuis 1994 et dont le fils est à la tête du comité olympique bélarusse, a été secoué par une répression contre l'opposition après des élections présidentielles contestées.