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JO-2020: «Gagner, prendre la médaille et repartir», le programme limpide de Noah Lyles expliqué à l'AFP

31 juillet 2021, 21:53

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JO-2020: «Gagner, prendre la médaille et repartir», le programme limpide de Noah Lyles expliqué à l'AFP

 

Champio«n du monde en titre du 200 m, l'Américain Noah Lyles s'assume en grand favori du demi-tour de piste, pour ses premiers Jeux olympiques à Tokyo: «pourquoi je viserais un podium alors que je suis capable de gagner?», répond-il à l'AFP.

QUESTION: Comment vous sentez-vous à quelques jours de votre entrée en lice?

REPONSE: "Physiquement je me sens bien, mentalement encore mieux. Se qualifier était le plus difficile, maintenant je dois faire ce que je sais faire. Je ne m'inquiète pas des différents tours à passer. J'ai maîtrisé lors des sélections aux États-Unis donc je sais que je peux maîtriser au niveau mondial."

Q: Vous êtes un fan revendiqué de manga, est-ce que ça rend ces Jeux spéciaux pour vous?

R: "J'avais de super idées pour Tokyo, aller dans des cafés-manga, acheter plein de choses. Mais vu que nous sommes confinés ça ne sert plus à rien. C'est juste devenu un voyage professionnel, peu importe l'endroit où ça se déroule."

Q: Vous n'êtes qualifié que pour le 200 m et pas pour le 100 m, est-ce que cela change quelque chose?

R: "Franchement ça fera simplement moins de courses à disputer, trois au lieu de six en plus du relais 4x100 m. Ça ne change pas grand-chose. Je n'ai pas changé d'objectif, je voulais gagner les deux, je reste concentré sur la médaille d'or."

Q: Un simple podium pour vos premiers Jeux ne serait pas satisfaisant?

R: "Non, j'y vais pour gagner, je ne pense pas à la deuxième ou troisième place, seulement à la victoire. Pourquoi je viserais un podium alors que je suis capable de gagner? Je cours depuis quatre ou cinq ans maintenant, je suis N.1 mondial, N.1 américain, vainqueur de la Ligue de diamant trois saisons de suite... Mon standard est plus haut qu'un simple podium, c'est d'être sur la plus haute marche."

Q: Vous êtes champion du monde en titre, est-ce que vous voyez les Jeux olympiques comme un niveau encore supérieur?

R: "Pas vraiment. Pour d'autres ça pourrait paraître plus important, il y a plus de médias, plus de spectateurs, mais honnêtement je vais juste faire comme d'habitude: dominer, gagner, prendre la médaille et repartir."

Q: Quelle relation entretenez vous avec le jeune prodige Erriyon Knighton, qualifié sur 200 m à seulement 17 ans?

R: "Il s'avère que nous avons de nombreux amis en commun, notamment le coach de l'Université de Floride Mike Holloway. Trois ou quatre semaines avant les Trials (qualifications américaines, ndlr) j'ai demandé à Erriyon s'il comptait venir. Il me dit +je ne sais pas, peut-être pas+. Je lui ai répondu +mais tu es dingue? Tu as intérêt à venir!+. Après notre qualification on en a discuté. Il me sort: +Et dire que j'ai failli ne pas venir faire la course...+" J'étais vraiment heureux pour lui. Je sais à quel point c'est dur de se qualifier pour les Jeux en étant le plus jeune. Il te faut battre ton record à chaque course. Je suis fier de lui. Il a réussi là où j'avais échoué en 2016, j'avais terminé quatrième (premier non qualifié des sélections à 18 ans). Pour la suite s'il veut de l'aide je lui en donnerai volontiers. Il a une tonne de talent, j'ai hâte de voir jusqu'où il progressera."