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Commission d’enquête sur Britam: comment les protagonistes comptent-ils se défendre…
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Commission d’enquête sur Britam: comment les protagonistes comptent-ils se défendre…
La tonalité des communiqués de BDO (Maurice et Kenya) et celle du commentaire de Roshi Bhadain ne ment pas. La guerre est déclarée à l’ex-juge Domah et ses assesseurs. Au-delà de la forme, cette guerre se jouera avec des arguments de fond. Les premiers ont commencé à fuiter…
La première contestation de Roshi Bhadain, Afsar Ebrahim, Akilesh Deerpalsing et Yacoob Ramtoola devrait tourner autour de l’accusation de «faux et usage de faux» que leur impute la commission d’enquête. Celle-ci recommande des poursuites contre eux car elle estime qu’ils ont fourni un faux document – des notes d’une réunion tenue le 18 novembre 2015 au Kenya – pour démontrer qu’il n’y avait pas d’accord pour un deal de Rs 4,3 milliards.
L’ex-juge Domah et ses assesseurs se fient à un tout autre document fourni par le secrétaire permanent au ministère des Finances, Vidyanand Lutchmeeparsad, qui affirme qu’il y a bien eu un accord ce jour-là. Le document qu’il a produit est, selon lui, un compte rendu (notes of meeting) que lui a bien remis le managing partner de BDO Kenya, Sandeep Khapre, après la réunion, à un dîner organisé justement, selon Lutchmeeparsad, «pour célébrer l’accord».
Dans leur défense, les protagonistes songent à arguer que le document (où il n’y a pas mention de deal pour Rs 4,3 milliards) porte le nom de l’expéditeur, qui est également l’auteur, à savoir Sandeep Khapre ; et que celui-ci n’a jamais pu confirmer les dires du quatuor Bhadain-EbrahimDeerpalsing-Ramtoola, et ainsi démentir Lutchmeeparsad.
La collaboration kenyane est justement l’autre reproche que comptent faire les protagonistes – mauriciens et kenyans – à la commission d’enquête qu’ils accusent de «levity, gross inaccuracies and glaring omissions». Alors que le rapport dénonce la non-collaboration des Kenyans qui «ont subitement disparu des radars», tous les Kenyans cités comptent présenter un document, qui démontre que ce n’est que le 30 juin, soit il y a un mois, qu’ils ont été formellement invités à répondre aux questions.
La commission d’enquête a choisi de passer par le Directorate of criminal investigations kenyan qui, semble-t-il, a pris une année pour relayer les questions aux protagonistes kenyans, dont le plus gros actionnaire de Britam Holdings, Peter Munga. Ce dernier, tout comme les autres Kenyans, n’a pas pu donner sa version à la commission d’enquête. Dans le camp de ceux pointés du doigt, on dénonce ainsi un rapport «orchestré et fabriqué à des fins politiques».
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