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France: l'ancienne ministre Valérie Pécresse candidate à la présidentielle

22 juillet 2021, 19:35

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France: l'ancienne ministre Valérie Pécresse candidate à la présidentielle

 

L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy et présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse annonce sa candidature à l'élection présidentielle en 2022 pour «restaurer la fierté française», dans un entretien au journal Le Figaro mis en ligne jeudi.

«Je suis candidate à la présidence de la République pour restaurer la fierté française. Je ne supporte plus qu'on parle au lieu d'agir», affirme la présidente du mouvement Libres! (droite), ex-membre du parti Les Républicains (LR) qui occupa plusieurs postes ministériels, dont celui du Budget sous la présidence de Nicolas Sarkozy entre 2011 et 2012.

«Nous devons rompre avec dix ans de mauvais choix, de demi-mesures, d'indécisions, et en fin de compte l'affaissement de notre pays», ajoute-t-elle.

La candidate dit vouloir «faire plutôt que chercher à plaire» après un quinquennat «avec très peu de réformes». Elle souhaite aussi «remettre le pays en ordre».

«En 2022, la France doit prendre un nouveau départ. Cet été, je parcourrai le pays à la rencontre des Français pour enrichir mon projet», précise-t-elle.

Réélue en juin à la tête de l'Ile-de-France, dont Paris est la capitale, elle est la deuxième prétendante ex-LR à annoncer sa candidature à droite, après son homologue de la région des Hauts-de-France (nord), Xavier Bertrand, fin mars.

Valérie Pécresse, 54 ans, pour qui une primaire «très largement ouverte» reste la «seule solution démocratique» pour faire émerger un candidat à droite, avait déjà promis de faire «entendre (sa) voix» au cours de l'été.  «L'heure des femmes est venue», avait-elle affirmé début juillet.

Mme Pécresse et quatre autres candidats putatifs s'étaient réunis mardi à Paris sous l'égide du parti Les Républicains, et avaient convenu d'une "candidature unique" en 2022. Xavier Bertrand, qui était absent, refuse à ce stade de participer à une primaire.

«Bosseuse»

 

Ancienne conseillère de Jacques Chirac, Valérie Pécresse avait fait l'objet de spéculations à l'été 2020, certains la voyant déjà Première ministre d'Emmanuel Macron.

Défendant une droite «ferme sur le régalien, laïque mais aussi écologiste, libérale, pro-entreprise, féministe et sociale», elle avait pris ses distances avec LR dès 2017 en créant le mouvement Libres!.

Elle a récemment durci le ton récemment sur les questions de sécurité, réclamant des polices municipales armées et des peines de prison "exemplaires". "Deux projets de société s'affrontent", a-t-elle répété inlassablement entre les deux tours des régionales.

Décrite comme "bosseuse" et "structurée", Mme Pécresse est une habituée du tableau d'honneur: bac à 16 ans, HEC, ENA... Un parcours d'excellence qui lui a longtemps valu une image sage, à son grand agacement.

Recrutée en 1997 comme spécialiste de l'Internet par Jacques Chirac, elle devient députée en 2002 puis deux fois ministre (Enseignement supérieur en 2007 et Budget en 2011).

Elevée à Versailles, près de Paris, dans «une famille d'intellos un peu originale», cette férue de Dostoïevski et de Tolstoï décide à 15 ans d'apprendre le russe et part à Yalta, dans un camp des jeunesses communistes. Elle se met ensuite au japonais qu'elle perfectionne à Tokyo, en vendant caméscopes et liqueur.

Passionnée de cinéma et de séries, pratiquant la boxe, cette mère de trois enfants déplore aussi le sexisme qui règne en politique où «si un homme crie, c'est qu'il a du caractère, que c'est un chef. Une femme qui s'emporte, elle perd ses nerfs, c'est une hystérique».