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Hippisme - «Finance Bill»: le MTC se réunit en urgence ce matin

20 juillet 2021, 10:30

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Hippisme - «Finance Bill»: le MTC se réunit en urgence ce matin

Lire aussi l’opinion du rédacteur en chef de l’express turf, le MTC décapité.

Une éventuelle promulgation du «Finance Bill» d’ici la fin du mois aura pour conséquence un contrôle absolu de l’État, à travers la «Horse Racing Division», sur l’industrie hippique. À cet effet, le Mauritius Turf Club a convoqué ses administrateurs ce matin pour passer en revue la situation. Si le gouvernement relativise, mettant en avant les recommandations du rapport Parry et le sérieux de la démarche, le club hippique étudie toutes les options pour «sortir de l’ornière» qui se profile.

Une réunion plénière au niveau des administrateurs du Mauritius Turf Club (MTC) doit se tenir ce matin pour décortiquer les avenues possibles face à la menace du Finance Bill. Le président démissionnaire de la subsidiaire Mauritius Turf Club Sports & Leisure Ltd (MTCSL), mais toujours en poste dans la chambre suprême du MTC, Jean Michel Giraud, sera sans doute présent. Une autre rencontre regroupant, cette fois, l’état-major de la MTCSL aura lieu ensuite. Aucun détail n’a transpiré sur les moyens juridiques ou autres pour contrecarrer les plans de l’État visant à asseoir sa domination sur l’industrie hippique. Néanmoins, plusieurs voix au sein même du club, donc certains employés, auraient d’ores et déjà exprimé leur scepticisme quant à la possibilité d’éviter l’inéluctable.

Quelle approche le MTC peut-il adopter ? Il s’avère qu’aucun recours juridique n’est envisageable, à ce jour, dans la mesure où, estime un homme de loi proche du club, «cette proposition de loi n’est qu’une proposition». La menace d’alerter la Fédération internationale des autorités hippiques (FIAH) n’est pas non plus «très sérieuse». La fédération internationale, explique, à son tour, un officiel du MTC, «n’a pas été en mesure de faire grand-chose lorsque l’État singapourien a fait la même chose dans le passé». «La Horse Racing Division (HRD) n’aura qu’à faire la demande elle-même le jour venu, histoire d’avoir toutes les accréditations relatives à la bonne continuation de l’activité hippique mauricienne.»

Le député du Mouvement militant mauricien (MMM) Rajesh Bhagwan a prévu quatre questions à cet effet dans l’hémicycle aujourd’hui. Il n’a pas manqué de vilipender «la façon de faire» de l’État, visant à anéantir l’historique d’un club bicentenaire. Quant à son collègue Franco Quirin, chargé de la commission sport du parti, il dit préférer attendre la séance parlementaire d’aujourd’hui pour étudier la question. Le député du Parti mauricien social-démocrate, Richard Duval, a, lui, promis de revenir sur le sujet après la réunion du parti s’est tenue hier après-midi.

«L’heure est au renouveau »

Du côté de l’État, on tient à mettre l’accent sur le fait que le rapport Parry va dans ce sens et que l’État, par le biais de la Gambling Regulatory Authority (GRA), et ensuite, par la HRD, «met en pratique ce qui est préconisé depuis un moment». Mis devant les critiques à l’effet que le rapport Parry n’avait pas pour but de laisser le sort de l’industrie hippique aux mains de nominés politiques, un haut cadre du PMO, estime que «c’est une fausse perception», car «la composition du board d’appel de la GRA est bien la preuve que les nominations se font sur la méritocratie». «Le board d’appel travaille sans aucune pression ou influence extérieure», ajoute-t-il, «et il sera de même pour ceux qui seront appelés à occuper des postes à responsabilité dans la nouvelle division». L’autre point d’interrogation demeure le choix de l’appellation «division» alors que le rapport Parry avait recommandé une autorité. Sur ce point, la GRA explique que cela a été décidé en raison de la «fréquence limitée de courses à Maurice» et qu’il était mieux de créer une simple division, avec des attributs définis, au sein de la GRA. Un membre du gouvernement explique, lui, que «l’heure est au renouveau». Il assure que la nouvelle division que propose l’État a pour unique but de rétablir la confiance du public et de protéger le sport roi mauricien contre toute tentative de maldonne. Pour ce faire, il prône un consensus national où «des gens sérieux et intègres seront appelés à réguler cette industrie».