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Natation - Dorine Kok Shun: « Avec l’encouragement de la famille, Alicia n’a jamais lâché »

30 juin 2021, 16:12

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Natation - Dorine Kok Shun: « Avec l’encouragement de la famille, Alicia n’a jamais lâché »

Comme dit le proverbe, « derrière chaque succès de l’homme il y a une femme ». Mais en ce qui concerne Alicia Kok Shun, on est tenté de dire que derrière sa réussite en natation, il y a sa famille et la foi de celle-ci en la divine providence. Dorine et Patrick Kok Shun, parents d’Alicia, ont accepté de nous en dire plus.

Lorsque l’on pense à Alicia Kok Shun, la nageuse, on a tout de suite en tête ses trois médailles d’or gagnées aux Jeux des Iles de l’Océan Indien en 2019, à Côte d’Or (Ndlr : au 50 m brasse, 100 m brasse et 200 m brasse). Elle n’avait alors que 14 ans. Mais sait-on que la jeune fille n’aimait pas nager dans l’eau froide de la piscine de Serge Alfred, en hiver, à ses débuts à l’école de natation du CAMO ? Beaucoup estimeraient qu’il est tout-à-fait normal qu’une enfant de 5 ans refuse de grelotter dans l’eau. Pourtant, Alicia Kok Shun a continué à s’entraîner grâce au soutien indéfectible de sa famille.

Alicia Kok Shun a décroché l’or dans les 3 épreuves de brasse aux JIOI 2019

« Petite, Alicia allait à l’école de natation du CAMO. Et au départ c’était automatique, il fallait s’entraîner. Mais notre fille a dû refaire ses classes de natation à ses débuts dans cette discipline. Elle ne voulait pas nager à cause de la basse température de l’eau et préférait rester à la maison durant l’hiver. Mais grâce, ses aînés, Melissa et Ryan, qui ne cessaient d’aller à la piscine, elle a été amenée à reprendre le chemin des entraînements. Elle avait 5 ans à l’époque, en 2010. Aujourd’hui, nager dans une eau froide (Ndlr : comme aux JIOI 2019) ne lui dit rien. En fait, avec l’encouragement de la famille, Alicia n’a jamais lâché ; sans le soutien familial et l’encouragement, rien n’est fait» dit Dorine Kok Shun, sa mère. Celle-ci reconnaît que la quadruple médaillée d’or aux JIOI ne se plaignait pas dès son jeune âge et, qu’à l’époque de ses 12 ans, elle sentait qu’elle devait le faire. « Elle aimait faire ça. Mais ce n’était pas automatique. Nager à 5 h ce n’était pas évident. Il a fallu qu’elle consente à faire des sacrifices et que nous la soutenions dans ses efforts » observe Dorine Kok Shun. Cette dernière ajoute qu’à l’âge de 12 ans, Alicia ne savait pas ce qu’étaient les JIOI et que c’est en écoutant les autres en parler qu’elle en a pris conscience. De là est venue l’envie de faire partie de l’élite pour pouvoir participer aux compétitions. « Elle en a pris conscience et s’est investie encore plus » dit-elle.

Grâce à ses objectifs et à sa détermination, entre autres, Alicia Kok Shun s’envolera prochainement pour Tokyo. Pour Patrick Kok Shun, qui prépare le petit déjeuner d’Alicia tous les matins avant qu’elle ne parte s’entraîner, la sélection de sa fille pour les JO est un aboutissement. « L’an dernier, elle a eu du mal. Mais on l’a encouragé à continuer lors des deux confinements. Il fallait qu’elle lâche prise. Sinon tous ses efforts réalisés toutes ces années, allaient être perdus. Aujourd’hui, aller aux JO c’est un peu la concrétisation de tous ces efforts. J’espère qu’elle fera de son mieux à Tokyo » déclare Patrick Kok Shun. Celui-ci reconnaît toutefois qu’il n’a pas été évident pour sa fille de concilier le sport et les examens de SC cette année. En outre, au niveau des études, les parents d’Alicia Kok Shun ont toujours pensé qu’ils étaient aussi importants que la natation. Mais pendant le confinement, il leur a fallu aider leur fille à garder le forme grâce aux exercices à sec à domicile (Ndlr : avant qu’elle ne s’entraîne à Côte d’Or début juin). « Entre la pression des examens et les exercices, il fallait qu’elle apprenne à gérer. On l’a aidé à gérer. Ce n’était pas évident pour elle. Pour nous, les études sont aussi importantes que la natation. Mais la natation reste sa passion. Nous l’avons encouragée à rester motivée car sans motivation, on ne peut pas aller loin » indique Dorine Kok Shun. Celle-ci ne peut s’empêcher, de faire une parenthèse sur sa fille aînée Melissa qui a fait de la natation avant Alicia et Ryan, mais qui a dû se consacrer à ses études alors que la FMN était en difficulté avant 2013. « Elle voulait faire du sport de haut niveau mais n’a dû se consacrer qu’à ses études car il y avait eu une perte de ‘focus’ pour la natation à ce moment-là. Mais Patrick et moi étant des amoureux de ce sport avons toujours voulu que nos enfants en fassent tout en faisant des études. Les établissements scolaires, le Bocage pour Ryan et le Queen Elizabeth College, pour Alicia, leur ont donné la possibilité de le faire. Nous remercions les responsables de ces établissements pour leur soutien ».

Melissa Kok Shun (c), entourée d’Alicia et de Ryan, aux JIOI 2019 à Côte d’Or

Dorine Kok Shun exprime aussi sa reconnaissance au CAMO pour son soutien et son encadrement ainsi qu’à Philippe Pascal, head coach du club. Mais en sus cela, Dorine et Patrick Kok Shun sont reconnaissants envers la divine providence. « Nous trouvons la main de Dieu dans le parcours d’Alicia. En tant que parents, seuls, nous n’aurions jamais pu l’encourager. Et aujourd’hui, c’est le Seigneur qui permet à Alicia de concrétiser ses rêves ».