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Attouchements allégués sur une collégienne dans une boutique: un Vacoassien obtient le bénéfice du doute

27 juin 2021, 14:45

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Attouchements allégués sur une collégienne dans une boutique: un Vacoassien obtient le bénéfice du doute

Âgée de 15 ans, elle avait accusé son voisin d’avoir commis des attouchements sur elle lorsqu’elle s’était rendue à sa boutique pour lui filer un coup de main. Mais, constatant des incohérences dans la version des faits de la victime, la magistrate Ida Dookhy-Rambarun de la cour intermédiaire a décidé la semaine dernière d’accorder le bénéfice du doute à l'accusé.

Les faits remontent au 15 décembre 2015 à Vacoas. L’accusé avait sollicité la mère de la victime lui demandant d’envoyer sa jeune fille lui donner un coup de main dans sa boutique, étant donné qu’elle se trouvait en vacances scolaires. Réticente, la maman accepte d’agréer à la demande de l’accusé.

Or, le jour de l’incident, la fille, alors âgée de 15 ans, raconte qu’elle se trouvait dans la boutique lorsque l’accusé a entamé une conversation avec elle. «C’est à ce moment qu’il a commencé à me caresser les joues et je l’ai repoussé. Il est revenu vers moi à un moment et je lui ai fait part que je n’appréciais pas ses gestes déplacés mais il a fait des attouchements sur moi», avait-elle relaté.

Totuefois, elle dit avoir pu prendre la fuite. «I’ll s’était même mis assis juste devant la porte pour m’empêcher de sortir mais heureusement qu’un client est venu et j’ai appelé ma mère qui m'a demandée de quitter les lieux illico.»

Contre-interrogée par l’avocat de la défense, Me Yousuf Mohamed, Senior Counsel, sur une précision portant sur l’endroit exact où elle aurait subi des attouchements, elle devait donner différentes versions. Elle a également nié avoir eu une conversation avec l’accusé où ce dernier lui reprochait d’avoir fait l’école buissonnière et de donner un coup de main dans la boutique au lieu d’écouter des chansons sur son portable à longueur du jour.

Appelée à la barre des témoins, sa mère confirme qu’à son retour à la maison, sa fille se trouvait dans un état désemparé et en larmes. «Elle m’a appelée au téléphone et m’a dit : mamie, bonhomme ine attrape moi,» relate la mère.

L’acting president de la cour intermédiaire note qu’il est en effet difficile d'admettre que ce n'est que par pure coïncidence qu'à trois reprises la victime a voulu dire autre chose lorsqu'elle s'est écartée de la version qu'elle a donnée à la police.

«Je trouve qu’elle a donné des versions des faits incohérentes qui portent atteinte à sa crédibilité,» observe la magistrate Ida Dookhy-Rambarun.

Pour toutes ces raisons, elle a rayé l’accusation formelle d’attentat à la pudeur qui pesait sur cet habitant de Vacoas.