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[Vidéo] Vaccination: Ordre alphabétique réclamé face au non-respect de la distanciation physique

10 juin 2021, 13:15

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[Vidéo] Vaccination: Ordre alphabétique réclamé face au non-respect de la distanciation physique

Des Mauriciens sont à bout de nerfs. Les files d’attente ne cessent de s’allonger aux abords des 15 centres de vaccination contre le Covid-19.

Des personnes ont même été refoulées car le nombre de doses était épuisé. Face à cette situation, plusieurs sont las et parlent de mauvaise coordination. Cela, comme témoigné ce matin du jeudi 10 juin devant le lycée polytechnique Sir Guy Forget à Flacq.

De son côté, le ministre de la Santé soutient qu’il reste encore beaucoup de doses de vaccin. Il faut dire que depuis le 2 juin, les Mauriciens, âgés comme moins âgés, se ruent vers le vaccin. 

Certains n’ont pas hésité à braver le froid matinal et sont arrivés dès 4 heures devant l’hôpital Victoria, comme cela a été le cas hier mercredi 9 juin. D’autres ont été priés de repasser car le quota quotidien a déjà été atteint. 

C’est le cas de Ruben. Cet habitant de Chemin- Grenier a fait le va-et-vient entre son domicile et le centre de vaccination, à Aquarelle Limited, à Surinam. «Aujourd’hui (NdlR, hier), je me suis rendu au centre vers 9 heures. Et déjà la file d’attente serpentait la cour.» Il a surtout constaté que la distanciation physique était inexistante. «Si l’on avait respecté cela, la file serait arrivée très loin sur la route royale.» 

© Dev Ramkhelawon

Mais ce qui l’agace le plus, c’est le manque de coordination du personnel. «On m’a dit de revenir une nouvelle fois lundi prochain. Mais combien d’aller-retour je vais devoir effectuer avant d’être vacciné ? Surtout qu’à un certain moment, je me suis senti mal, pris de vertige. Étant diabétique, je pense que cela m’a joué un mauvais tour.» Pour ce retraité, se faire vacciner est devenu primordial. «On n’a pas arrêté de dire que les personnes âgées sont les plus à risque et je veux protéger aussi les autres membres de ma famille.» 

Comme lui, d’autres personnes ont été refoulées aux abords du centre. C’est le cas de Priscilla. Selon elle, l’on ne peut pas tout mettre sur le dos du ministère de la Santé. «Je pense que les personnes qui ont la responsabilité des centres se doivent de prendre en main leur devoir.» 

Elle s’explique : «Pourquoi est-ce que l’on ne bascule pas de nouveau sur l’ordre alphabétique ? Et je pense aussi que les responsables sachant qu’ils ont un certain nombre de vaccins à faire par jour, peuvent déjà dire aux gens qu’il n’y aura pas suffisamment de vaccins aujourd’hui et de revenir la prochaine fois. On pouvait distribuer des tickets et ainsi, ces personnes auront la priorité lors du prochain jour. Cela éviterait de refaire des files interminables.» 

Justement en conférence de presse du National Communication Committee mardi, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, est revenu sur la vaccination. Invité à dire s’il y a suffisamment de vaccins il a déclaré : «Nous entamons les 500 000 doses de Sinopharm que nous avons achetées dernièrement. En ce qui concerne les autres vaccins, il n’en reste que des petites doses. Donc, 250 000 personnes pourront se faire vacciner avec le Sinopharm. Il y a beaucoup de vaccins, et donc le programme de vaccination ne sera pas en manque. Les centres peuvent faire entre 800 et 1 000 vaccins par jour. Mais nous nous retrouvons à faire entre 10 000 et 13 000 par jour. Et cela, avec l’aide des cliniques privées.» 

En ce qui concerne le nombre de personnes qui veulent se faire vacciner au quotidien, Kailesh Jagutpal dira que le ministère travaille sur un nouveau plan. «Nous sommes en réflexion car nous ne voulons pas faire les gens attendre pendant aussi longtemps.»