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Pétition électorale au n°14: «La ‘computer room’ m’a été interdite», dit Ezra Jhuboo

27 mai 2021, 10:07

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Pétition électorale au n°14: «La ‘computer room’ m’a été interdite», dit Ezra Jhuboo

L’aménagement des computer rooms dans toutes les circonscriptions du pays a volé la vedette hier, mercredi 26 mai, en Cour suprême. Le pétitionnaire Ezra Jhuboo, ainsi que Dharmajai Mulloo, Chief Electoral Officer, et Me Azam Neerooa, Returning Officer de la circonscription n°14 (Savanne–Rivière-Noire), ont témoigné dans le cadre de la pétition électorale du candidat vaincu lors des législatives de 2019, au troisième jour d’audience.

Appelé à la barre des témoins, Ezra Jhuboo n’est pas passé par quatre chemins : le préposé lui a interdit l’accès à la salle informatique. Autre information révélée par Dharmajai Mulloo et Me Neerooa : un coordinateur collecte des résultats partiels dans toutes les salles de dépouillement pour les remettre au personnel de la computer room afin d’informer les membres du public.

Interrogé par Me Robin Ramburn, Senior Counsel, Ezra Jhuboo a indiqué que, dans sa lettre de communication, la Commission électorale ne lui a jamais mentionné l’existence d’une salle informatique dans la circonscription n°14. «En tant que candidat, je n’ai, à aucun moment, été informé qu’une ‘computer room’ serait aménagée.» Il a ajouté que la Commission électorale n’a pas discuté avec les candidats de l’Alliance Nationale dans cette circonscription.

La computer room était située dans une zone interdite, dans l’enceinte de l’école où le dépouillement a eu lieu, le 8 novembre 2019, affirme-t-il. Il n’a pas pris contact avec le Returning Officer car ce dernier était pris par le dépouillement des votes. Répondant à une autre question de son avocat, Ezra Jhuboo a indiqué avoir participé à plusieurs élections et, à sa connaissance, il n’y avait pas de computer room.

Question : «Connaissez-vous l’identité du préposé de cette salle informatique ?» Réponse : «Non. Je n’ai vu personne portant un badge avec son nom pour indiquer qu’il est responsable de cette salle. Il y a une opacité dans la raison d’être de cette ‘computer room’. J’aurais voulu que la lumière soit faite dessus.»

Le pétitionnaire souhaite que ses demandes soient agréées. Tout d’abord, un nouveau décompte partiel des votes, car 185 voix le séparent du troisième élu de l’Alliance Morisien. Il veut aussi que la Cour suprême ordonne à la Master and Registrar de prendre possession de tous les bulletins de vote du scrutin du 8 novembre 2019 pour recompter les voix.

À une question de Me Eric Ribot, Senior Counsel, qui représente les trois élus de l’Alliance Morisien, le pétitionnaire a déclaré que le jour du dépouillement, il était dans l’impossibilité de rencontrer le Returning Officer pour réclamer un recount des résultats. Car c’était très difficile de demeurer dans le centre de dépouillement face à une foule hostile et violente.

Répondant aux questions de Me Priya Veedu Ramjeeawon-Varma, qui représente le bureau du Commissaire électoral, Ezra Jhuboo a maintenu que l’accès à la computer room lui a été interdit. Il a rappelé avoir demandé à deux reprises d’entrer dans cette salle.

À une autre interrogation de l’avocate, le pétitionnaire a réitéré avoir décidé de quitter les lieux afin de ne pas faire face à l’hostilité des partisans du camp adverse. Lui succédant, Dharmajai Mulloo a indiqué que la computer room compte deux Data Transmision Officers et huit autres personnes. Des coordinateurs collectent les résultats partiels dans la counting room pour les remettre à la computer room afin de donner des informations au public et à la presse.

Dans sa déclaration, Me Neerooa a donné des détails sur le processus menant à l’organisation des élections générales dans toutes les circonscriptions et la mise en place du dépouillement et de la proclamation des résultats du scrutin. Les juges Gaytree Juggeseur-Manna et Denis Mootoo, qui ont entendu cette pétition électorale contestant l’élection des trois candidats de l’Alliance Morisien, ont indiqué que l’affaire serait fixée par circulaire, afin de permettre aux avocats de faire leur plaidoirie.