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Covid-19: partiellement paralysée après sa deuxième dose d’AstraZeneca

26 mai 2021, 11:00

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Covid-19: partiellement paralysée après sa deuxième dose d’AstraZeneca

Est-ce que sa paralysie partielle est due à l’administration du vaccin AstraZeneca ? Est-ce due une tension artérielle élevée ? Est-ce une combinaison des deux ?  Ces questions qui trottent dans la tête de cet époux. Pour l’heure, il sait juste que son épouse ne pourra plus mener la même vie qu’avant…

Lundi 24 mars. Notre interlocuteur accompagne son épouse, âgée de 42 ans, à Flacq, pour qu’elle puisse faire sa deuxième dose d’AstraZeneca. «Après, on est parti faire un petit tour au centre commercial. Mais au bout d’une heure, elle m’a dit qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle était prise de vertiges. On est passé vite fait à la caisse du super marché dans lequel on se trouvait mais elle n’arrivait même plus à tenir un sac de pain. Sa main droite refusait d’obéir», explique cet homme. 

Une fois à la maison, il raconte que sa femme n’arrivait plus à descendre du scooter. La quadragénaire n’arrivait plus à marcher, dit-il. Bien qu’elle se soit reposée pendant une heure, la femme n’arrivait toujours pas à tenir sur ses jambes. «Et je voyais qu’elle avait la bouche toute de travers.» Sans hésitation, il prend la route de l’hôpital du Nord à Pamplemousses. «Après les démarches administratives, un médecin est venu s’enquérir de mon problème. Après m’avoir écouté, il me balance ‘sa dan so la tet sa’.» 

Cette réflexion du médecin ne passe pas. D’autant plus, avance l’habitant de l’Est, que son épouse avait reçu sa première dose de vaccin depuis plusieurs mois déjà. La patiente est placée sous perfusion avant qu’un médecin ne procède à un examen cardiaque. «Il m’a fait comprendre que le deuxième examen effectué présentait des anomalies. Et qu’il allait la garder pour d’autres tests.»

Une fois rentré chez lui, il apprend que son épouse a aussi fait un scan à la tête. La situation se complique. «On m’a dit qu’une veine s’est cassée. Et qu’il fallait attendre. Ce n’est qu’aujourd’hui (NdlR, hier, mardi 25 mai) en allant voir le médecin, que ce dernier m’a fait comprendre que mon épouse ne pourra plus jamais travailler. Il m’a dit qu’elle est sujette à des crises d’épilepsie et pourrait avoir des troubles de mémoire. Selon le médecin, sa tension aurait été trop élevée au moment de la vaccination, ce qui aurait provoqué cette paralysie partielle», affirme-t-il. La quadragénaire exerçait comme bonne à tout faire. «Le docteur a dit qu’il va faire un suivi avec elle.»

Interrogé sur ce cas lors de la conférence de presse du National Communication Committee hier, le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal a souligné que c’est au Pharmacovigilance Committee de se saisir de ce dossier. «C’est au Pharmacovigilance Committee de prendre le dossier d’une personne qui a eu un effet secondaire suite à l’administration d’un vaccin. Il nous faudra faire une investigation avant que nous ne puissions conclure que c’est le vaccin qui a causé cela. Nous avons déjà eu ce type de cas par le passé, mais après l’enquête faite par les médecins, il a été découvert que ces cas ne sont liés directement au vaccin. Nous devons être sûrs que la personne n’a pas d’antécédent ou encore qu’elle ne souffre pas d’autres causes qui peuvent être reliées suite à la prise du vaccin. Mais une fois le rapport finalisé, nous informerons le public», a déclaré le ministre.