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Report des municipales: le DPM Obeegadoo mal à l’aise

25 mai 2021, 21:38

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Report des municipales: le DPM Obeegadoo mal à l’aise

«Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous soutenons cet amendement». Déclaration de Steven Obeegadoo, Deputy PM qui intervenait sur les amendements à la Local Government Act ce mardi 25 mai à l'Assemblée nationale «J’éprouve des sentiments mitigés en soutenant le report des élections municipales. Le militant que je suis est issu de ce parti qui avec SAJ a inscrit l’obligation de tenir les élections de manière régulière dans la Constitution», a-t-il déclaré. 

De son côté, le Premier ministre Pravind Jugnauth qui était le dernier orateur, en début de soirée dit «accepter quand même une part de responsabilité dans le discours du leader de l’opposition. Il a reconnu que le renvoi des élections municipales est justifié compte tenu de la situation sanitaire». 

Il a conclu son intervention en lançant :« les élections sont reportées, pas annulées». Non sans avoir souligné que le renvoi est motivé par la situation sanitaire liée au Covid-19. «Nous connaissons le folklore des élections», a-t-il affirmé. Avant de parler des réunions privées et des rassemblements publics, des exercices de porte-à-porte, de la concentration de personnes dans les centres de vote, des «espaces restreints».

Comment dans ces conditions, maintenir la distanciation physique, s’est demandé le PM. Une concentration de personnes et un déplacement de foules qui seraient potentiellement des «super spreader» du virus.  

Le PM a tenu à répondre à ceux qui, «donnent l’impression que la vie des conseils municipaux sera étendue de manière indéfinie». Selon lui, l’extension proposée n’est valable qu’en cas d’épidémie et de quarantaine. Et la dissolution du conseil peut intervenir à n’importe quel moment, pas nécessairement à la fin de l’extension.  

Autre aspect «important» pour Pravind Jugnauth : les amendements prévoient désormais le délai de 60 jours pour que le président de la République, sur conseil du PM, publie le writ of elections. Un délai qui n’était pas fixé jusque là. Le PM a aussi précisé que contrairement à certaines interprétations, ce ne sera pas possible de dissoudre un conseil municipal spécifique. 

«Je rappelle que cela a toujours été la prérogative du PM de décider de la date des élections», a dit Pravind Jugnauth en réponse à des «diatribes hystériques» de «certains qui nous ont accusé de bafouer la démocratie», alléguant que, «ce gouvernement craint les élections».

«Je ne me tape pas l’estomac. On va participer aux élections, on verra quels seront les résultats. L’opposition avait dit la même chose pour les  élections villageoises. Elle a été terrassée. Presque tous les conseils de district nous ont juré allégeance ». 

L’intervention du PM a surtout été ponctuée par de longs rappels des divers épisodes de renvoi des élections au cours de l’histoire contemporaine. Ce qui lui a permis de citer les propos que tenaient alors ses adversaires politiques. C'est lorsqu'il a ciblé Arvin Boolell, député travailliste absent de l’hémicycle, que Shakeel Mohamed a protesté. Ce qui a conduit à son expulsion. Suivi de celle de son collègue de parti, Patrick Assirvaden.   

Le spectre d’Azor Adélaïde 

Le spectre d’Azor Adélaïde a plané sur l’hémicycle lors des débats sur le Local Government (Amendment) Bill. C’est le PM qui a ouvert les hostilités en lançant : que «Azor Adélaïde a perdu la vie sur le coaltar à Curepipe». Ce qui a donné lieu à des protestations dans les rangs de l’opposition. Le PM a répondu : «Est-ce que vous niez qu’Azor Adélaïde a été assassiné a Curepipe et nous savons dans quelles circonstances ?». Avant de dire au leader de l’opposition : «Maintenant que vous êtes en alliance avec Paul Bérenger, demandez lui, il vous racontera toute l’histoire».