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Bonne-Terre: les racines du problème

16 mai 2021, 18:00

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Bonne-Terre: les racines du problème

Une semaine s’est écoulée depuis que Bonne-Terre a été classée zone rouge, après la détection de 12 cas dans une famille habitant cette localité de Vacoas. Si les services essentiels sont les seuls à être autorisés à opérer dans une région décrétée zone rouge, ceux de Bonne-Terre ont été fermés pendant toute la semaine. Par contre, un atelier de mécanique est resté ouvert.

Boutiques, pharmacies, boulangeries, vendeurs de produits agrochimiques… Tous ces commerces sont restés fermés pendant la semaine. Du moins, c’est ce que décrient des habitants de Bonne-Terre. Quant à l’atelier de mécanique en question, certains affirment avoir vu des hommes à l’œuvre sans le port du masque. D’ailleurs, il nous revient qu’un habitant a pris des photos de cette scène et les a envoyées aux autorités concernées.

Si, depuis vendredi, certains services essentiels ont repris leur travail, tel n’est pas le cas des planteurs qui habitent à Bonne-Terre. Car, ils n’ont toujours pas de work access permit (WAP) pour accéder à leurs plantations qui se trouvent en dehors de la zone rouge. «La Food & Agricultural Research & Extenstion Institute (FAREI) a émis un communiqué à l’effet que les planteurs peuvent se rendre à leur plantation dans la zone rouge. Sauf qu’à Bonne-Terre, il n’y a que des pépinières, les plantations de légumes se trouvant à l’extérieur de la zone rouge. Douze membres d’une même famille, habitant la même allée, ont été contaminés et c’est toute la région qui en fait les frais», se lamente-t-on. Un cultivateur de choux-fleurs, dont la plantation est située à Paillotte, ne peut que regretter la perte. «Lors des premières récoltes qui débutent en juin, un chou-fleur se vend entre Rs 60 et Rs 70. Il s’agit d’un légume qui demande une attention quotidienne. Or, pendant tous ces jours, je n’ai pas eu accès à ma plantation. Je ne peux que m’attendre au pire.»

À quand le WAP pour les planteurs de Bonne-Terre ? Sollicité, l’inspecteur Shiva Coothen du Police Press Office indique que toute décision à ce sujet découle du high level committee et dépend de l’évolution de la situation dans la région concernée. Cela dit, «les planteurs peuvent prendre contact avec le ministère de l’Agro-industrie en vue de porter leurs doléances au high level committee.»