Publicité

2e phase de réouverture: Vie…rus

2 mai 2021, 13:41

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

2e phase de réouverture: Vie…rus

Infirmiers, médecins, citoyens lambda… Ils sont presque unanimes à dire qu’après plus de sept semaines de confinement, il est grand temps d’apprendre à vivre avec le Covid-19. Il faudrait privilégier la «new normal», en respectant les gestes barrières…

Le pays a entamé hier sa deuxième phase de réouverture. Alors que plusieurs lieux sont encore interdits d’accès, certaines restrictions ont cependant été assouplies. Apprendre à vivre avec le virus serait, semble-t-il, la «new normal» dorénavant… En effet, si les plages, foires, activités sportives collectives, concerts ou encore activités socioculturelles ainsi que l’accès aux lieux de culte restent strictement interdits jusqu’au 1er juin, les exigences de distanciation physique ne sont pas applicables dans les transports publics à partir du samedi 1er mai, estil indiqué dans un communiqué du ministère du Transport routier et du métro, émis vendredi.

«Les personnes positives ne sont pas inquiétées car la plupart sont asymptomatiques… Donc, le risque de revoir des cas n’est pas exclu.»

Toutefois, le port du masque reste obligatoire à bord des bus ; les places debout ne seront pas autorisées et les passagers qui attendent aux arrêts de bus doivent respecter les gestes barrières. La logique derrière cela ? Personne ne semble comprendre. «Donk, nou tou bizin res lwin lor bistop kot ler sirkilé ek enn a koté lot dan enn bis fermé», lâchent certains, d’un ton ironique. Tandis que d’autres font ressortir qu’il n’y a pas lieu d’interdire les plages, si c’est ainsi. «Personne n’est collé-serré à la plage quand même… Le ministre devra sans doute s’expliquer là-dessus.»

Ce qui a changé hier, toutefois, c’est l’inutilité du Work Access Permit (WAP) et de l’ordre alphabétique pour circuler. Les marchés sont de nouveau opérationnels et les activités physiques individuelles sont permises. Cependant, ceci n’est pas d’actualité dans cinq villages du Sud décrétés zones rouges, depuis vendredi soir. Il s’agit de Tyack, Rivièredes-Anguilles, St-Aubin, Batimarais et Château Bénares. Union Ducray est également concerné par les barrages routiers. Les mouvements, à savoir les entrées et sorties dans ces localités, a indiqué le ministre de la Santé, Kailesh Jagutpal, seront strictement contrôlés par la police. Seuls les services essentiels et les candidats aux examens de Cambridge sont autorisés à circuler. Les villageois ne peuvent sortir que pour faire des courses essentielles et sur ordre alphabétique.

L’assouplissement des règles et le fait qu’il y ait moins de cas de Covid-19 encourageraient-ils les Mauriciens à être moins prudents ? Selon des sources autorisées au bureau du Premier ministre, il faudra tôt ou tard lever les restrictions. Ainsi, dans la situation sanitaire actuelle, souligne-t-on, il ne faut surtout pas baisser la garde, à aucun moment, mais adopter la «new normal», qui s’est imposée depuis l’année dernière avec l’arrivée du virus dans le pays. C’est-à-dire porter le masque, respecter la distanciation physique et utiliser le sanitizer. Le maître-mot demeure ainsi la discipline, poursuit-on.

Depuis que les cas de Covid-19 ont diminué, la vie a repris son traintrain quotidien pour de nombreux Mauriciens, constate-t-on. La grande majorité a déjà repris le chemin du travail. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir le nombre de WAP distribué à la première phase de réouverture. N’a-t-on plus peur du Covid-19 ? Ou doit-on tout simplement apprendre à vivre avec ?

Le virus n’a pas complètement disparu, mais personne ne pourra être confiné indéfiniment, disent plusieurs personnes interrogées. «Le Covid-19 est toujours dans la communauté et sera détecté uniquement si un mass testing au niveau national est fait. Les personnes positives ne sont pas inquiétées car la plupart sont asymptomatiques… Donc, le risque de revoir des cas n’est pas exclu», explique Nitish, un habitant de QuatreBornes. C’est précisément pour cela qu’il est important de continuer à prendre les mesures qui s’imposent pour briser la chaîne de contamination.