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C1: Neymar et De Bruyne, les deux maestros doivent donner le ton

28 avril 2021, 11:37

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C1: Neymar et De Bruyne, les deux maestros doivent donner le ton

Habitués à ne s'affronter que lors des grands rendez-vous, Neymar et Kevin de Bruyne rivaliseront à nouveau de virtuosité mercredi en demi-finale aller de Ligue des champions (21h00), dans l'espoir de guider le Paris SG ou Manchester City vers une première C1.

Ces deux magiciens du ballon rond ne se sont rencontrés que trois fois, et leur dernière confrontation avait été un crève-cœur pour le Brésilien.

«Le moment le plus triste de ma carrière», avait-il lâché après la défaite du Brésil contre la Belgique, lors du quart de finale de la Coupe du monde 2018 (2-1), durant lequel «KDB» a marqué d'une frappe puissante et chirurgicale.

Trois ans plus tard, les superstars se retrouvent pour justifier leur statut respectif: le Brésilien reste le transfert le plus onéreux de l'histoire (222 M EUR versés par le PSG à Barcelone en 2017) quand le Belge est désormais le joueur le mieux payé d'Angleterre.

«Son influence est tellement importante pour nous», a justifié mardi son entraîneur Pep Guardiola.

A Paris, Neymar jouit du même prestige, après le «Final 8» de Lisbonne qui l'a vu devenir enfin le maître à jouer que le club attendait, après plusieurs épisodes chaotiques (blessures, velléités de retour au Barça en 2019, etc.) qui ont longtemps brouillé son impact.

«Je me sens bien, heureux, bien physiquement, je ferai tout pour porter le PSG vers la finale, a-t-il répété avant le choc. Mon but premier c'est la Ligue des champions et pas le Ballon d'or.»

S'il était resté à Barcelone...

Il a touché son rêve du doigt en août dernier, lors de la finale perdue contre le Bayern Munich (1-0). Cette année, il semble plus fort, à l'instar de ses coéquipiers qui ont pris leur revanche face aux Allemands en quarts.

«Comme spectateur, je prend du plaisir à le voir évoluer. Sa personnalité, sa créativité, son efficacité... Je suis admiratif. Il rend meilleur notre sport», a salué Guardiola.

«S'il était resté à Barcelone, le Barça aurait gagné deux ou trois Ligue des champions en plus. Avec Lionel Messi et Luis Suarez, ils étaient inarrêtables. Mais ce n'était pas une mauvaise décision de rejoindre Paris», a glissé le technicien catalan.

Aujourd'hui, Neymar se sent bien dans la capitale, et pendant que Kylian Mbappé fait durer le suspense sur son avenir, son acolyte et complice de l'attaque devrait bientôt prolonger son contrat expirant en 2022.

«C'est peut-être la saison où je me sens le plus heureux, à l'aise, les choses vont venir naturellement», a-t-il lancé mardi, relancé sur la question des négociations.

Kevin de Bruyne, lui, a déjà prolongé avec un nouveau contrat XXL jusqu'en 2025: 83,2 millions de livres (96 millions d'euros) sur 4 ans qui font de lui le joueur le mieux payé de Premier League.

Duel pour le Ballon d'Or ?

A 29 ans, le divin roux est au sommet de son art et il ambitionne, comme Neymar avec ses dirigeants qatariens, d'offrir enfin la C1 aux propriétaires émiratis de son club.

Si des pépins physiques et une rotation judicieuse par Pep Guardiola, ont cantonné «KDB» à 36 matches «seulement» sur les 53 de City cette saison, son apport reste crucial avec 8 buts et 17 passes décisives.

Peu utilisé en C1, avec 5 matches sur 10, il en est tout de même à 4 passes décisives et 2 buts, à comparer aux 6 buts (tous en poule) et 3 passes décisives de Neymar en 7 rencontres.

Galvanisé dans les moments cruciaux - il a tiré le PSG d'une situation compliquée dans son groupe, avec notamment un doublé à Old Trafford contre Manchester United (3-1) - Neymar reste plus dilettante en Ligue 1, plus nerveux même, quand il se fait expulser contre Lille début avril, ou moins concerné, à l'image de son match sans relief à Metz samedi, où il a laissé la vedette à Mbappé (doublé), encore.

Tout le contraire d'un De Bruyne qui ne choisit jamais ses matches, refuse l'esbroufe ou le chambrage, et dont l'agressivité est toujours dirigée vers la victoire et la performance.

Leur duel en C1, avec un éventuel sacre au bout, puis l'Euro pour l'un et la Copa America pour l'autre, pourraient bien peser lourd dans l'attribution du prochain Ballon d'Or.