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Bébé mort à la naissance: Sweta Seeneevassen, maman courage

25 avril 2021, 20:30

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Bébé mort à la naissance: Sweta Seeneevassen, maman courage

Agrippée aux bras de son époux, elle peine à marcher. Dans ses yeux, de la souffrance morale. Le masque ne parvient pas à couvrir les douloureux rictus. Sweta Seeneevassen, la mère de Prishtee, qui est morte décapitée pendant l’accouchement il y a deux semaines, s’est rendue dans les locaux de la Criminal Investigation Division (CID) de Pamplemousses hier, samedi 24 avril, pour les besoins de l’enquête. Elle a dû rouvrir cette plaie douloureuse qui n’a même pas commencé à se refermer. 

Tout en posant sa main sur son ventre, elle s’avance. Sweta Seeneevassen a dû s’armer de courage pour revivre les pénibles moments qu’elle a vécus en racontant les faits à la police. Donner sa version des faits. Raconter de A à Z comment ce qui devait être le plus beau jour de sa vie s’est transformé en film d’horreur. 

«Je suis tout de même soulagée, jusqu’ici je n’ai pas pu raconter ce qui s’était passé de ma bouche aux enquêteurs», dira cependant Sweta. Son interrogatoire durera deux heures. A l’intérieur, une policière lui tient compagnie, l’aide à se mouvoir, tente de la rassurer. Un geste qu’elle a apprécié, avouera Sweta. 

Tiraillements dans son ventre

Elle sera interrogée par les enquêteurs deux heures durant. «J’ai fait de mon mieux pour tout raconter clairement…» Tout afin que justice soit faite. Elle a dû toutefois prendre une pause de quelques minutes pour soulager son corps endolori, entre les questions. Prendre l’air, reprendre ses esprits. 

Les tiraillements dans le ventre lui font penser à sa fille, Prishtee. Il y a des cicatrices, au cœur, celles-là, qui ne se refermeront pas. «Li difisil sa bann souvenir- la, koumma enn fardo pou mwa. Akoz samem mo bizin donn tou pou lazistis», répétera sans relâche la jeune femme. 

Sweta devra revenir demain, lundi, pour répondre à d’autres questions. Toujours soutenue par son époux, Vicky Ram, lui aussi meurtri. «Monn perdi mo zanfan me mo pou pran swin mo madam kouma dir limem mo zanfan…»