Publicité

Consommation: Surplus de fruits locaux et baisse de produits importés

24 avril 2021, 18:00

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Consommation: Surplus de fruits locaux et baisse de produits importés

Une abondance de fruits locaux, notamment l’ananas, le pitaya et le melon d’eau, est constatée sur le marché. Une situation causée notamment par la pandémie car les secteurs de la restauration, l’hôtellerie et l’exportation sont au ralenti.

Sollicité, Sudesh Proag, planteur et exportateur d’ananas, nous brosse un tableau de la situation. «Avec les restrictions sanitaires, il y a un manque de point de ventes. Les fruits sont moins accessibles aux consommateurs, tout comme les prix auxquels sont revendus les fruits locaux. Cela cause aussi une baisse de la vente des fruits. À l’instar des ananas que nous vendons à Rs 10. Ailleurs, ils sont vendus entre Rs 50 et Rs 60. Au minimum, un consommateur peut payer trois ananas pour Rs 100», explique-t-il.

Même si la récolte est bonne, une partie des fruits ne sort pas du verger, causant ainsi une perte énorme. «Normalement, 40 % de la culture d’ananas sont petits et les autres moyens ou gros. Pas de marchand de confi, les petits ananas ne sont pas vendus. Pour les autres, la vente est moindre. Et l’export reprendra en octobre», déplore le planteur.

Du côté de la vente, Cassam Hosenally, gérant de Cassam Fruitseller, dans la vente de fruits locaux et importés en ligne, note bien un surplus de fruits locaux. «Actuellement, c’est la saison des avocats, ananas, melon d’eau et pitaya. Vu la quantité, le prix est même en baisse. Par exemple, le prix de l’ananas a chuté de 3 %. Un pitaya qui coûtait Rs 100 a baissé et se vend à Rs 75 pièce», indique-t-il.

Pour ce qui est des fruits importés, Cassam Hosenally souligne que c’est tout le contraire. La quantité est moindre en raison des problèmes de logistique. Le prix est élevé, citant en exemple une boîte de pommes qui coûtait autrefois Rs 800, a augmenté pour se vendre désormais à Rs 1100. Néanmoins, la vente des deux types de produits, soit locaux et importés connaît tous deux une baisse. Maintenant, les clients achètent selon leur budget.

Au niveau des importateurs et distributeurs de fruits, Suren Surat, Chief Executive Officer de SKC Surat, avance que l’importation des fruits est tout sauf en surplus. Expliquant qu’il a des problèmes logistiques causant le retard des arrivées des bateaux. «L’importation prend beaucoup plus de temps. Au lieu de prendre deux semaines, il prend trois semaines à un mois. Étant donné que c’est un produit périssable, on a tendance à embarquer moins de produits. On fait un minimum de stock pour ne pas prendre de risques.»

Reaz Naseebun, directeur de Real Fresh Fruits Ltd, fait part du même problème. «Des bateaux du port de Durban ont du mal à quitter le port pour Maurice (…) Même ceux d’Égypte», explique-t-il tout en annonçant un possible manque d’orange et de mandarine dans les semaines à venir.

Ainsi, les prix de ces deux fruits devraient prendre l’ascenseur. «Les oranges dont le prix était à Rs 10 ou deux pour Rs 25, risquent de doubler dans les deux semaines qui suivent.» Outre l’augmentation de fret, l’appréciation des devises étrangères impacte aussi directement le prix, affirme Suren Surat.

Presque la moitié des champs d’ananas reste invendue.