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Escrime – Nooreen Lallmamode : « Entre deux confinements, l’escrime m’a rendue plus libre et créative »

17 avril 2021, 15:50

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Escrime – Nooreen Lallmamode : « Entre deux confinements, l’escrime m’a rendue plus libre et créative »

S’il y a une chose positive que Nooreen Lallmamode a découverte au premier confinement, c’est l’existence d’un club d’escrime ; soit celui du Moka Rangers, à travers son site web. Depuis qu’elle l’a rejoint, à la sortie du confinement, en 2020, elle a pu mesurer le développement que cette discipline lui a procurée tant sur le plan personnel que professionnel. Actuellement, elle n’a qu’une hâte : reprendre les cours d’escrime en présentiel, pour mettre en pratique les dernières touches apprises en visioconférence lors du deuxième confinement.

Séduite par l’idée que le Moka Rangers offrait l’opportunité de suivre des cours d’escrime à Helvetia et invitée par Caroline Mamet (un des coachs du club) à s’y rendre à l’issue du confinement, Nooreen Lallmamode y est tout d’abord allée en simple observatrice Du moins, c’est ce qu’elle avait d’abord décidé de faire. Car lors de sa première visite au club, il a bien fallu qu’elle commence à apprendre à faire les pas et déplacements d’escrime. Kevin Museliah, l’un des entraîneurs du club, tenait fermement à ce qu’elle se joigne au groupe. « L’esprit d’équipe qui prévalait au Moka Rangers m’a plu. Au club, nous sommes une famille et tout commence par le respect de soi. J’ai senti une proximité entre les membres et les coachs et c’est qui m’a encouragé à continuer. Durant mon adolescence, je pratiquais le badminton, mais je n’avais jamais connu d’échanges avec les autres joueurs. Cela se passait seulement entre mon coach et moi » dit-elle. A noter que celle-ci pratique l’escrime au Moka Rangers depuis octobre 2020.

Photo souvenir de Nooreen Lalmamode (2e, debout, à g.) à l’issue d’une compétition
organisée par le Moka Rangers au gymnase de l’école du centre

Comment  Nooreen Lallmamode est passée du badminton à l’escrime ? La jeune femme explique que cette discipline l’avait toujours fascinée étant enfant. Elle aimait regarder la série TV de Zorro et adorait les films de cap et d’épée. « Mon frère et moi passions notre temps à nous prendre pour des mousquetaires et à prendre l’identité de D’Artagnan ou l’un de ses compagnons d’armes » dit-elle avec nostalgie. Lorsque Nooreen Lallmamode a été confrontée au premier confinement en 2020, elle a été à la recherche d’une activité qu’elle voulait faire depuis longtemps. C’est en parcourant le site web du Moka Rangers, qu’elle a vu que l’escrime figurait dans la liste de sports proposés par ce club. Elle qui n’avait jamais eu l’occasion de le pratiquer, s’est vue tout de suite intéressée à en faire. Par ailleurs, ce choix arrivait au moment opportun de sa vie et elle ressentait le besoin de se tourner vers quelque chose qui allait la sortir de la routine. « D’apprendre le décès d’une de mes élèves l’an dernier, durant la période de confinement, m’a poussée à voir la vie autrement. Je voulais me donner d’autres objectifs, essayer quelque chose que je n’avais jamais eu l’occasion de faire auparavant. L’année dernière, c’était très dur pendant le confinement. J’habite chez mes parents. D’avoir à tout gérer (Ndlr : elle donnait des cours de design de chez elle) à la maison, a suscité en moi le besoin de trouver une activité qui pouvait générer de la créativité » affirme l’enseignante de Graphic Design, à l’école des beaux-arts du Mahatma Gandhi Institute.

Nooreen Lalmamode est aussi enseignante de Graphic Design
au Mahatma Gandhi Institute

De l’escrime, que lui montrent les entraîneurs du Moka Rangers, Nooreen Lallmamode  pense beaucoup de bien. Elle y apprécie le partage d’expériences entre escrimeurs, le traitement égal pour tous par les coachs, indépendamment du niveau des uns et des autres et aussi la bonne humeur dans laquelle se font les entraînements. « L’escrime est devenue pour moi une passion le jour où les échanges ont été de plus en plus riches » ajoute-t-elle. Mais par-dessus tout, l’épéiste estime que la discipline l’aide à s’épanouir tant sur le plan personnel que professionnel. « Avec le temps, l’escrime m’a donné la sensation de me sentir libre. On est toujours à l’écoute de son prochain et on ne me juge pas. C’est en phase avec ce que je vis. Plus j’avance et plus je m’épanouis. Cela me transmet un sentiment de plénitude total. De plus, l’escrime m’a aidée à devenir plus créative au travail. Au boulot, j’arrive à trouver des solutions plus rapidement ; je suis devenue plus pragmatique» laisse-t-elle entendre.

Enfin, pour nous montrer une fois de plus les bienfaits de l’escrime, Nooreen Lallmamode nous partage une expérience qu’elle a vécue, il y a quelques années, en Inde, alors qu’elle était étudiante. « Un jour, un individu m’a arraché le collier que je portais et l’a emporté. Cet épisode ma marqué. Quand j’ai pris de l’emploi à Maurice, après mes études, j’avais toujours une certaine frayeur lorsque j’attendais le bus, après les heures de bureau. Mais depuis que je me suis inscrite à l’escrime, je suis devenue plus forte mentalement. J’arrive à analyser le mouvement corporel des personnes qui sont en face de moi. De sorte que je peux savoir si j’ai affaire à des gens malintentionnés ou pas. Et cela, je le dois à Kevin Museliah et Caroline Mamet qui m’ont appris, au club, à anticiper les mouvements des gens. En un sens, en quelques mois, l’escrime m’a rendue plus confiante en moi-même et plus vigilante » concède, très reconnaissante, Nooreen Lallmamode. En attendant, l’épéiste poursuit ses entraînements chez elle et espère retrouver rapidement les autres escrimeurs du Moka Rangers pour croiser à nouveau le fer avec eux.

 

Fiche signalétique :

Nom : Nooreen Lallmamode

Age : 35 ans

Profession : Nooreen Lallmamode est  full-time lecturer in Advertising and Visual Communication à l’école des beaux-arts du Mahatma Gandhi Institute depuis juillet 2016.  Durant le confinement, Nooreen Lalmamode est en télé travail. Elle fait ‘des videos recording’ sur écran et a des sessions de travail sur google meet avec ses élèves.