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Covid-19: l’hôpital de Souillac et Glen-Park nouveaux clusters

30 mars 2021, 12:00

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Covid-19: l’hôpital de Souillac et Glen-Park nouveaux clusters

Maurice comptait 274 cas actifs de Covid-19, à hier. Les autorités ont aussi identifié deux nouveaux «clusters». Annonces faites lors de la conférence de presse du NCC.

Deux nouveaux foyers de contamination

Les autorités ont identifié deux nouveaux foyers de contamination : l’hôpital de Souillac qui comptait 54 cas positifs (à hier soir) et un autre nommé Cluster Glen-Park. Celui-ci est composé de 20 personnes testées positives après avoir participé aux funérailles d’un homme le 15 mars et dont l’épouse est un membre du personnel de l’hôpital Victoria. Selon les autorités, le pays compte six clusters.

Selon le ministre de la Santé, qui a animé la conférence de presse du National Communication Committee (NCC) sur le Covid-19 hier, ce cluster est la preuve que le virus se propage plus efficacement lors des rassemblements. Plus d’une vingtaine de personnes ont assisté à ces funérailles au lieu des dix personnes autorisées par la loi durant cette période, alors que si les consignes avaient été respectées, il n’y aurait pas eu tant de contaminations. «Gouvernma pa pou kapav met enn polisie derier sak morisien», a déclaré Kailesh Jagutpal.

À hier soir, Maurice comptait 274 cas actifs sur les 327 répertoriés au niveau local depuis le 5 mars. 53 personnes en sont guéries.

Patients symptomatiques: «Tout peut arriver»

La Dr Catherine Gaud, Senior Advisor au ministère de la Santé, a apporté des précisions sur l’état de santé de cinq patients symptomatiques. Deux parmi eux sont intubés. Deux femmes sont concernées et selon la Dr Catherine Gaud, «tout peut arriver à n’importe quelle heure de la journée. L’une d’elles, âgée de 70 ans, se porte, certes, mieux mais elle continue à nécessiter une forte concentration d’oxygène. La femme de 50 ans était admise dans une clinique privée pour troubles digestifs sévères et se trouve dans un état relativement inquiétant». La personne, qui est en situation d’obésité, se remet et serait sortie d’affaires alors qu’un homme de 69 ans, qui était en grande détresse respiratoire, n’a plus besoin d’oxygène à grand débit. Par contre l’état de santé d’un autre patient demeure instable. À hier, il n’avait pas encore été intubé mais selon la Dr Catherine Gaud, le patient était à «la limite» d’être sous réanimation.

«Un médecin peut être porteur de mort»

L’appel du Senior Advisor au ministère de la Santé ne pouvait être plus clair. Si les membres du personnel soignant ne se font pas vacciner, ils pourront être «porteurs de mort au lieu de donner de la vie à des patients», ce qui va à l’encontre de leur principal but. «On ne force pas les gens mais faites-le comme un geste d’amour ou de solidarité envers les patients.»

Le ministre de la Santé a aussi réitéré un appel en ce sens, notamment parce que plus de la moitié de ces frontliners n’ont pas encore été vaccinés. Kailesh Jagutpal a aussi annoncé qu’il y aura des tests PCR effectués sur les membres du personnel hospitalier pour une meilleure gestion.

«On ne va pas garder des patients parce qu’ils ont des virus morts»

Y a-t-il eu un patient positif qui a eu sa décharge de l’hôpital ENT le 9 février dernier alors qu’il était encore positif ? C’est la question envoyée par l’express au NCC hier. Si Kailesh Jagutpal a répondu par un «non» catégorique, la réponse de la Dr Catherine Gaud fait sourciller.

Dans un premier temps, elle a expliqué qu’un patient obtient sa décharge uniquement s’il obtient deux tests PCR négatifs en l’espace de 24 heures. C’était d’ailleurs l’explication qu’elle avait donné sur le cas du ressortissant indien Kedar Nath Sharma, admis à l’ENT pour plus de 30 jours, avait été évoqué. Mais elle a aussi ajouté des cas où les patients mettent du temps à être négatif.

«Le virus n’est plus actif mais il y a des résidus qui peuvent rester trois ou quatre mois. On ne va pas garder des patients parce qu’ils ont des virus morts», a-t-elle déclaré.

Elle a aussi mis l’accent sur le fait que c’est une décision prise selon les normes internationales et que même si en général la population ne comprenait pas, il s’agissait d’un «truc de spécialistes». La Dr Catherine Gaud n’a toutefois pas confirmé si un infirmier figure aussi parmi lesdits cas.